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A l’ instar des autres pays du monde, la Guinée célébrera le 11 Octobre 2019, la journée mondiale de la jeune fille. Cette fois_ ci c’est la ville de Mamou qui va abriter les festivités. Le thème de cette année est: « Les filles, une force libre et inébrable ».
En prélude de cette journée certaines jeunes filles ont été reçu ce mercredi 10 Octobre par des institutions de la place. Le but était de prendre le pouvoir à des grands postes de décision. Aux Nations Unies par exemple Fanta Barry a dirigé l’ institution pendant quelques heures.
Elle a saisie l’occasion pour parler des abus et violences faits à leur encontre. Fanta Barry a également évoqué les promesses non tenues par la Guinée notamment la réduction de la prévalence des MGF à 40% d’ici 2015. Parlant de la mortalité elle indique que dans le monde 800% de femmes meurent en donnant la vie. En Guinée , six femmes meurent par jour en donnant naissance. Quant’à la planification familiale, plus de 20 millions de femmes en âge de procréation n’utilisaient pas une méthode moderne de contraception efficace. En 1999 quatre filles sur dix ont un enfant avant 18 ans et en 2018, c’étaient trois filles sur dix qui avaient un enfant avant cet âge. Fanta Barry ajoute qu’une fille sur deux en Guinée est marié avant 18 ans ce qu’elle trouve très critique.
S’agissant des MGF, le taux est de 31% dans le monde, pour ce qui est de la Guinée, 390 -376 filles de moins de 15 ans sont excisées soit 39% de filles excisées de moins de 15 ans et 69% des femmes n’ont aucune éducation.
Les défis sont nombreux et urgents pour la plupart. C’est en ce sens qu’elle attire l’attention des dirigeants sur les promesses non tenues depuis 25 ans de cela. C’est pourquoi elle formule des attentes aux dirigeants: » battez vous pour que le respect des droits des filles soit une réalité en Guinée, pour que nous ayons accès aux informations sur notre santé reproductive et contre tous les abus et violences dont nous sommes victimes pour que nous ayons tête chaque jour ”.
Satisfait de son intervention, dame Barbara Sow a salué l’esprit et l’ engagement de ces jeunes filles. Pour elle, tout ce qui concerne le droit fondamental de chaque être humain doit être assuré pour les filles et les femmes aussi . La célébration de ces 25 ans de la jeune fille permettra d’évaluer les actes posés en se fixant des objectifs à atteindre d’ici 2030. Elle ajoute que le plus important est que chaque femme ait accès aux services de santé de la reproduction pour qu’ elle ne meurt pas dans l’accouchement et que les grossesses soient désirées. A cela s’ajoute l’accès aux éléments nécessaires leur permettant d’être des adultes responsables. Pour cela dit-elle, il faut que la paix et l’absence de la non violence soit reconnu comme une condition essentielle pour que chaque individu atteigne son potentiel. Pour y arriver, elle sollicite l’implication de l’État.
Maïmouna Bangoura