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Après le CHU Ignace Deen en début de semaine, le binôme (OSC – médias) AJS- laguinéenne.info, était ce jeudi 6 décembre 2018 au Centre national de transfusion sanguine dans la commune de Dixinn. Une rencontre dans le cadre de son plaidoyer pour l’amélioration de l’obtention du sang. Cela suite à son enquête sur les conditions d’accès au sang au CHU Ignace Deen dans le cadre du projet de contrôle citoyen de l’action publique initié par CFI et PROJEG.
Au titre des recommandations faites par le binôme à la direction du CNTS on peut entre autre citer :
– L’ autonomisation de l’UTS d’Ignace Deen en agrandissant le stock de sang .
– La Sensibilisation du personnel de santé sur le danger de la corruption à l’hôpital notamment le cas du sang.
– L’organisation de campagnes d’informations et de sensibilisations à l’endroit de la population sur le don de sang et la procédure en vigueur pour en obtenir.
S’agissant de l’autonomisation de l’Unité de Transfusion Sanguine(UTS) d’Ignace Deen, le directeur du CNTS, Dr Yves Gnakoye Haba a précisé que sur le territoire national vu le coup élevé du matériel seul sa structure dispose d’équipements pour faire les analyses de sang (un automate pour les analyses immunologiques et la centrifugeuse pour la séparation du sang). Ceci pour fournir du sang de qualité aux UTS des hôpitaux et éviter des erreurs. Il souligne que ce n’est que cette année 2018 que les UTS ont pu être dotées de moyens de conservation du sang.
Le CNTS est fourni en sang par don familial (90%) et celui des bénévoles. (10%). Seuls près de 300 patients seulement détiennent des certificats de prise en charge à cause de leur besoin fréquent en sang (drepanocytaires).Ce manque d’autosuffisance en sang est l’une des causes du trafic de sang, a déploré Dr Kaba Kourouma. Il ajoute à cela le manque de formation des médecins en prescription à la transfusion. Ce qui dit il entraîne parfois des effets secondaires chez certains patients. Il pointe aussi du doigt le manque de sensibilisation sur la sélection des donneurs et la problématique de gestion des déchets, la Guinée étant le seul pays ne disposant pas d’incinérateur.
« Le CNTS qui est un service transversal a besoin d’un grand investissement et d’un travail en synergie avec les autres structures pour mener à bien la lutte contre entre autre le paludisme, les MST (VIH/SIDA, hépatite B, C), la mortalité maternelle et infantile », a renchéri Dr Yves.
Hadjiratou Bah