A l’instar de toutes les autres circonscriptions du pays, la fête marquant les 60 ans d’indépendance de la nation guinéenne, a été célébrée à Kankan, ce mardi 2 octobre 2018, à la place des martyrs. Toute fois cette commémoration a été marquée par l’expulsion des hommes de média venus faire leur travail. Profondément outrés, les confrères n’ont pas manqué de dénoncer cette réaction des personnalités de Kankan.
« On a fait passé le communiqué vous ne pouvez pas brutaliser les gens, quittez! On a dit en blanc. Allez-y vous mettre dans les normes » C’est à travers ces mots que Aziz Diop, s’en est prit, ce mardi 2 octobre 2018, à l’ensemble des journalistes qui étaient présents à la place des martyrs, pour la couverture médiatique de cette fête nationale.
Déçu, au même titre que ses confrères de Kankan, Kourouma N’nagbè, coordinatrice de la radio 7/7 FM émettant depuis Conakry, explique, la discrimination dont elle s’est senti victime ‹‹ ce matin, moi j’étais en rouge-noir et mon amie kadiatou Camara était en Guinée 60, le préfet est venu exiger de porter le blanc, que tout Kankan doit être en couleur blanche donc il a ordonné que nous sortons ››
S’insurgeant contre cette attitude autoritaire du préfet, le confrère Alpha Oumar Koita, correspondant de la radio Espace FM à Kankan, rappel ‹‹ c’est pas la première fois que le préfet se comporte comme ça. Pendant le baccalauréat l’année dernière il nous a chassé, pendant la manifestation de Kankan-kouda il nous a chassé et cette fois-ci encore il se permet de nous vider parce qu’on est pas habillé en blanc et de surcroit lorsqu’il nous mettait à la porte lui-même n’était habillé en blanc, les militaires n’étaient pas en blanc. Vraiment nous ne sont pas contents de lui ››
A son tour, le secrétaire général de l’association des journalistes de Kankan, (AJK) , Amadou Oury Souaré au nom du collectif, n’a pas manqué de flétrir cet abus de d’autorité ‹‹ ce qu’il a fait c’est dommage. Nous déplorons cette situation que nous dénonçons avec la dernière énergie ››
A signaler que le collectif des journalistes de Kankan, n’entend pas s’arrêter là. Il envisage dans les prochains jours prendre des mesures drastiques contres l’exécutif préfectoral.
Kankan, Mamadi Kaba