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Décédé le 20 septembre 2018 aux environs de 14 heures, le doyen de la médecine guinéenne a été inhumé ce jeudi au cimetière Cameroun. Ceci après des hommages mérités au palais du peuple ou il été élevé à titre posthume par le Chef de l’État au titre de grand officier de l’ordre national du mérite.
Un symposium marqué par la présence du président de la république et certains membres de son gouvernement, médecins, organisations humanitaires, famille, parents et amis.
Surnommé « père de l’épidémiologie guinéenne » Dr Gabriel Sultan a au cours de ses 101 ans de vie marqué les esprits tant en Guinée qu’à l’étranger à travers son engagement au service du civisme et de la santé.
« Oui nous sommes frappés par la disparition de notre maitre, notre doyen. Ce grand fromager à l’ombre duquel s’est édifié la santé historique d’alors. 101 ans, un record dans la majorité avec une santé de fer, un humanisme hors pair doublé d’une disponibilité sans faille au service de ses frères. Son passage sur terre est comparable a une oeuvre artistique qui transcende l’espace et le temps » a relaté ému l’un des médecins présents.
Un grand père qui demeurera un modèle pour ses petits enfants à renchérit l’un d’eux: » notre grand père a été durant toute sa vie un modèle d’humilité. Bien qu’étant à la retraite depuis 1980 il est resté actif et autonome. Affectueux avec ses petits enfants. Se souvenir de nos grands parents fera que leurs petits enfants resteront soudés. Et avec des grands parents exemplaires il y’a des comportements que l’on ne s’autorise pas ».
Outre la médecine, Dr Sultan était aussi un passionné de caméra et de photographie. Il fut parmi les fondateurs du Lion’s Club.
Né le 3 Mai 1917 à Timbo ( Mamou) il obtient son CEP en 1928 avec le rang de huitième de la Guinée. Après son école primaire il obtient en 1931 une bourse pour l’école de médecine William Ponty de Dakar .De retour en Guinée en 1936 il travaillera à Kankan, Siguiri et au camps militaire de Kindia. Dr Sultan sera ensuite muté en 1946 ( deuxième guerre mondiale) au service tripano de Kissidougou où il s’impliquera activement dans le cadre de la profilaxie contre la trypanosomiase. Ce n’est qu’en début 1947 qu’il sera affecté à Conakry et réintégré dans l’assistance médicale à l’hôpital de koulewondi. Il assure aussi sa première garde à l’hôpital Balai ( ignacee deen). Admis le 12 juin 1948 au concours de médecin principal, il passera plus de quinze ans à la tête du service de la santé scolaire et universitaire.
Hadjiratou BAH