Faire des acteurs de la société civile des « forces de propositions dans le débat public sur les problématiques clefs de l’agriculture familiale et du développement des filières vivrières locales ». Tel est l’ambition affichée par les initiateurs de cet atelier d’échanges et de partages.
C’est dans cette optique que des acteurs des différentes régions naturelles du pays sont réunis depuis ce matin à l’école nationale des agents techniques des eaux et forêts ENATEF de Mamou.
Objectifs, discuter des voies et moyens à mettre en œuvre pour promouvoir l’agriculture durable et préserver l’environnement fortement menacé en Guinée à cause notamment des activités de l’homme. Il s’agit du braconnage, la culture sur brulis et la coupe abusive du bois.
Durant 2 jours donc, les participants vont échanger autour des « Problématiques environnementales et agricoles en lien avec le changement climatique » dans leurs différentes régions. La question de l‘accès et de la gestion de l’eau ne seront pas occultés.
Cet atelier de partages entre acteurs du domaine vise justement à partager les expériences sur la pratique de l’agro écologique, les diagnostics, les méthodologies menés dans ces localités concernées.
Une initiative de GRET une ONG française évoluant sur les questions agricoles et environnementales en Guinée avec l’appui de partenaires comme l’union européenne et l’agence française de développement AFD et ACORD GUINEE.
Il est tout d’abord revenu à Etienne Mouchard BAH coordinateur du projet SARA de rappeler les objectifs de l’atelier avant de demander aux participants de faire des propositions concrètes en vue de faire face aux effets des changements climatiques sur ‘l’agriculture.
La journée s’est poursuivie par la présentation des actions menées par les différentes organisations.
En moyenne Guinée par exemple, l’accent est mis sur la formation des acteurs, notamment la fabrication du compost et la promotion des techniques et pratiques durables par les paysans producteurs.
Entres autres contraintes évoquées figurent l’exode rural, la culture sur brûlis et la divagation des animaux entrainant des conflits souvent violents entre agriculteurs et éleveurs dans cette région et partout d’ailleurs.
L’impact du charbon de bois utilisé par les ménages mais aussi par les petites et moyennes entreprises comme les boulangers sur les changements climatiques et les insectes nuisibles sur l’agriculture ont été présentés par les intervenants. Ces intervenants ont sollicité l’appui du Gouvernement et des partenaires pour trouver des solutions à ces pratiques.
Idiatou CAMARA