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Convoquée au tribunal de première instance de Dixinn pour diffamation la journaliste et activiste Moussa Yero Bah ainsi que la partie plaignante ont répondus présent ce jeudi 27 septembre 2018. Cette première journée à été consacrée à la fixation de la caution (1 million de francs guinéens).
La citation à comparaitre de Moussa Yero Bah fait suite à une plainte déposée il y’a un mois à son encontre pour diffamation par un présumé auteur de maltraitance.
» Vous vous souvenez du cas de la petite Diaraye Balde emprisonnée à la maison centrale et enceinte de son oncle qui nous avait elle confiée abusait d’elle depuis ses 14 ans. Mon ONG et d’autres avons réussi à la faire libérer pour qu’elle puisse être suivie par un médecin et accoucher dans de bonnes conditions. Après avoir relaté cette histoire à la radio son oncle a dit que je l’ai diffamé et a porté plainte contre moi », a t’elle expliqué.
La présidente de l’ONG Femmes, développement et droits humains n’est pas allée seule à cette convocation. De nombreuses femmes et filles indignées étaient mobilisées devant le TPI de Dixinn. Vêtues de rouge et noir elles scandaient des mots à l’encontre des auteurs d’abus. Sur leurs pancartes on pouvait lire « dénonçons le viol » ou encore « soutenons Moussa Yero ». Une détermination à lutter contre l’injustice qui réconforte cette dernière.
» moi je suis heureuse aujourd’hui de voir que les femmes se sentent concernées. On a dépassé le cap du silence. Avec les pesanteurs sociaux culturelles on estime que même si la femme est violée elle doit se taire. Les hommes qui sont riches se servent de leur argent pour acheter la justice et faire tout ce qu’ils veulent. Plus jamais aucune femme ne se laissera faire. S’il faut que je passe ma vie en prison, s’il faut que je laisse ma famille pour défendre les droits des femmes je le ferai toujours car c’est cela ma vocation. »
Moussa Yero estime que les femmes doivent jouer le rôle d’alerte afin de changer la donne et éviter que les enfants des femmes victimes de maltraitance dans leurs foyers cultivent la violence.
Une conviction que partage la présidente du club des jeunes filles leaders de Guinée. Hadja Idrissa Bah invite au respect des droits et de la dignité des femmes.
Hadjiratou BAH