Les populations de la commune urbaine de Kankan et les villages environnants passent assez mal la fin du mois d’août. Les fortes pluies qui se sont abattus au cours des nuits du lundi 27 au mardi 28 août 2018 ont fait d’énormes dégâts dans certains quartiers de la ville et villages situés le long du fleuve Milo. C’est le cas de la sous préfecture de Balandou située à dix kilomètres de la ville de Kankan.
Les citoyens de ces localités ont vécus des nuits difficiles ce lundi et mardi. Ils se son réveillés les pieds dans l’eau. Plusieurs cases se sont écroulées sous l’effet de la stagnation des eaux.
Lanciné Condé habitant au quartier Missiran est l’une des victime. Sa maison s’est écroulée sur sept personnes : ‹‹ avant hier la pluie qui a inondé la ville de kankan nous a touché. Il ya deux concessions qui se sont complètement écroulées à partir de 4h du matin. Il y avait dedans ma mère, mon père, mes trois frères et la coépouse de ma mère. Dieu merci, grâce à la prière nocturne de mon père il n’ya pas eu perte en vie, car il prenait ses ablutions au moment où il a entendu du bruit. C’est sous ses cris que tout le monde s’est réveillé. En ce moment les enfants étaient sous les briques, mais ils sont tous saints et saufs ››.
Certains villages aussi ne font pas exception telle que Balandou, une sous préfecture aux abords du fleuve Milo. Fanta Sékou Kourouma sous préfet de Balandou attribue ces débordements au fait que l’eau n’a pas par où passer « les caniveaux qui traversent la route sont bouchés, donc les eaux n’ont pas de lieu de ruissellement, et stagnent avant d’inonder les maisons ».
Aziz DIOP, le préfet de Kankan a visité les différents lieux inondés. Il pointe du doigt les citoyens et cadres de l’habitat ‹‹ il ya des zones marécageuses. Dès qu’il ya une petite pluie, le sol est tel que ça créé des boues qui enfoncent les maisons. Ces zones inhabitables sont destinées pour les cultures et paradoxalement à Kankan aujourd’hui, ces zones n’ont pas été respectées. Les cadres malhonnêtes de l’habitat ont vendu les tiers des terres de Senkefara, de Bordo et même le bras du Milo à de tierces personnes sans titres fonciers ››.
La plupart des zones inondées n’ont pas de canalisation pour drainer l’eau.
Mamadi KABA, pour laguineenne