Le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana a procédé ce vendredi, 24 août 2018, à la pose de la première pierre du nouveau centre multiculturel devant abriter les prochaines éditions de la Mamaya, célèbre danse traditionnelle.
Le lancement a eu lieu au quartier Aéroport, en présence de plusieurs membres du gouvernement. Le carrefour Chérifoula qui jusque là abritait cette danse est devenu exigu selon certains observateurs. C’est pour cette raison qu’une place a été trouvée au quartier Aéroport pour y construire un centre digne de nom.
Récemment, le ministère des sports de la culture et du patrimoine historique a érigé cette danse en ville patrimoine national.
Après la pose de la première pierre, Ibrahima Kassory Fofana a dit que « l’intention du gouvernement est d’institutionnaliser la Mamaya et d’en faire un élément vibrant de la culture, non seulement pour la Guinée, mais aussi pour le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, parce que la Mamaya va au-delà des frontières guinéennes. Nous faisons ce centre qui va pouvoir brasser culturellement les populations Manding, et au-delà du Manding, vendre la culture de la Guinée et qui va permettre à Kankan, et aux populations environnantes, d’avoir où ils pourront faire du sport, apprendre l’art et la musique ».
Ce centre multiculturel de 700 places couvre une superficie de deux hectares, pour une arène qui aura quatre entrées. Ces quatre entrées symbolisent les quatre portes de Kankan à savoir, Timboda, Kabada, Banankôrôda et Salamaninda.
Cependant le choix du nouveau lieu de célébration de la Mamaya ne fait pas l’unanimité chez certains sages de la ville, notamment chez les Chérif. Ils pensent que le rond-point Chérifoula est symbolique et devrait abriter toutes les éditions de ladite danse. Mohamed Lamine Kaba dit Ringo attribue cette réticence à un manque d’informations. « D’aucuns diront que la place est symbolique, qu’on ne doit pas la délocaliser. Je dirai que c’est un manque d’informations, depuis la création de la Mamaya, il y a eu multiples mutations, en raison de l’explosion démographique. Donc, nos artistes actuels n’ont connu que Chérifoula. C’est la raison pour laquelle Djanka l’a chanté ».
La durée de la réalisation de ce projet est d’une année même si son coût n’a pas été révélé au grand public.
Mamadi Kaba, pour laguineenne.info