A Kankan, à la veille de la fête de l’Eid El Kebir, l’on constate une augmentation du prix du bétail en provenance de la République du Mali. Une hausse qui selon les vendeurs est due au payement des frais de transport notamment au niveau des douanes guineo-malienne mais aussi des policiers. Les acheteurs quand à eux, pointent du doigt la faiblesse monétaire du franc guinéen face au franc CFA.
Le pâturage de Sansangbré situé au quartier Dalako grouille de monde actuellement. Chacun est venu se trouver un mouton à égorger le jour de la fête comme il est tradition chez les fidèles musulmans. Des moutons qui ne semblent pas être a la portée des citoyens. Après une demie heure de discutions, Mamady Fofana arrive enfin à trouver de quoi consoler sa grande sœur à 1.100.000 francs guinéens. ‹‹ Le vendeur m’a dit de payer 1.400.000 francs. Après plusieurs discutions nous nous sommes finalement entendue sur 1.100.000 francs. Je suis content car je fais ça pour ma sœur pour qu’elle soit satisfaite ››
Avoir un mouton venu du Mali se négocier entre 1.000.000 à 2.500.000 francs selon Ibrahima Bérété représentant des vendeurs de bétail à Kankan ‹‹ La négociation commence à 1.000.000 pour les plus petits moutons. Il ya aussi pour 1.500.000, 2.000.000 et voir même 2.500.000 francs. Ça peut même aller au delà, le plus petit prix c’est 1.000.000 de nos francs. les vaches elles, se négocier à partir de 3.000.000 francs ››
Pour bon nombre d’acheteurs, les moutons venus du Mali sont chers. Ibrahima Bérété s’explique ‹‹ Cette année le prix des moutons est cher comparativement aux années précédentes. Cela est dû à une différence de 2.000 francs avec le franc CFA mais il ya aussi d’autres difficultés rencontrées en cours de route. On paye la douane Malienne, la douane Guinéenne, la gendarmerie guinéenne, d’autre corps habillés appelé DDI et la police guinéenne. Ce que nous nous voudrions c’est juste collaborer avec deux services, à savoir la douane et les vétérinaires ».
A retenir que malgré la surenchère du prix du bétail en cette veille de la fête de L’Eid El Kébir à Kankan, les pâturages ne désemplissent pas.
Kankan: Mamadi KABA pour laguineenne.info