Le président de l’institution indépendante des droits humains INIDH est accusé par certains de ses paires de faire une gestion opaque des fonds mais aussi de violer les principes de l’institution. Maître Frederick Loua président de la commission protection à l’INIDH sollicite le renouvellement du bureau exécutif. Des accusations que réfutent certains membres de l’institution.
Dans cette crise au sein de l’institution nationale indépendante des droits humains INIDH, le président Mamady Kaba est accusé par certains membres de son institution de faire une gestion opaque des subventions allouées par l’Etat. Selon Maître Frederick Loua président de la commission protection à l’INIDH, depuis la mise en place du bureau exécutif en février 2015 jusqu’à la date d’aujourd’hui, l’institution ne fonctionne pas tel que prévu par les lois et règlements du pays et que le mandat du président de l’institution et même des membres est terminé, d’où la nécessité de renouveler le bureau exécutif. « Il était dit que nous devrions avoir des plénières publiques chaque trimestre convoquées par le président de la République ça n’a jamais été le cas. Depuis 2015 jusqu’à maintenant, nous n’avons pu avoir que deux réunions et c’est sur la base d’une véritable lutte pour que le président accepte la tenue de ces plénières et cela, après plusieurs mois de fonctionnement ».Il poursuit en disant que l’hors de ces plénières qu’ils ne se sont compris à cause du non respect des lois et procédures. « Ces plénières avaient pour ordre du jour, le fonctionnement de l’INIDH et la gestion de la subvention que l’Etat octroie à l’institution dans le cadre son fonctionnement. La justification de ces fonds n’était pas acceptable par ce que le questeure qui gère les fonds a brillé par son absence et le président Mamady Kaba l’a soutenu dans le fait qu’elle avait eu un problème social (décès) . Nous lui avons dit qu’il devait nous informer pour reporter la réunion à une date ultérieure».
En outre, Frederick Loua soutien que le président se fait entourer de deux à trois personnes qu’il a recruté et qui empêchent les autres membres de l’institution d’être en contact avec Mamady Kaba. D’où selon lui le dysfonctionnement total au sein de l’institution.
Contrairement aux propos de maitre Frédéric, le commissaire rapporteur de la commission permanente des relations extérieures et de coopération Kabinet Camara, lui parle de manque de fonds et la non convocation par le Président de le République des
sessions ordinaires voir même extraordinaires ayant trait aux questions des droits de l’homme en Guinée. « selon la loi organique L 08 l’INIDH doit avoir quatre sessions par an c’est à dire deux sessions ordinaires et deux sessions extraordinaires. Mais c’est le Chef de l’Etat qui doit prendre un décret présidentiel pour convoquer les sessions et pour que le budget soit mis à la disposition de l’institution. Mais si le président de l’INIDH convoque une plénière et qu’on ne trouve pas quoi donner aux commissaires c’est difficile d’expliquer. C’est une institution ou le président n’a pas une voiture de commandement, il roule dans sa propre voiture et c’est récemment qu’il a eu un garde du corps ».Pour lui , Mamady Kaba est ouvert à tout le monde et oeuvre pour l’image de l’institution au niveau national et international. Aux dires de Kabinet Camara, le fond du problème tourne plus au tour de l’argent qui intéresse plus bon nombre des membres de l’INIDH qu’au fonctionnement de l’institution.
En attendant la mise en place d’un nouveau bureau ou d’une décision du chef de l’Etat pour la tenue des sessions, les membres de l’institution tirent chacun le drap de son coté.
Maimouna Bangoura