Clôture ce vendredi 23 Février 2018 à Conakry, du premier programme de paludologie national dans sa deuxième session. Dix modules ont marqué la formation qui a été suivie de deux évaluations pour sélectionner les meilleurs protocoles afin de trouver un financement selon l’expert formateur. L’action vise à renforcer le système de santé du pays.
Ce sont 25 participants composés des conseils techniques régionaux de lutte contre le paludisme de Conakry et de l’intérieur du pays ainsi que des points focaux, qui ont bénéficié de cette formation axée sur la paludologie de la Guinée. Des modules comme l’Epidémiologie du paludisme et la surveillance, le diagnostic et traitement, la lutte anti vectorielle ou encore la communication et la mobilisation sociale ont été débattus. C’est pour permettre aux participants d’être d’avantage capables de prendre correctement en charge le paludisme au niveau national et décentralisé. Dans l’ensemble, les participants ont salué la pertinence des sujets abordés. Pour Dr Hadja Fanta Camara conseillère technique régional de Conakry pour le projet Stop Palu+, de 44 % de prévalence nationale, la Guinée est passée à 15 % ce qui la met dans la phase de pré élimination. Mais selon elle le cycle de développement de l’anophèle montre que du boulot reste encore à abattre pour l’éradication du paludisme en Guinée. « La femelle n’a que 30 jours de vie, mais peut pondre près de 150 à 200 œufs par ponte et faire quatre pontes durant sa vie, dès qu’elle fait la ponte, elle cherche le repas sanguin (nourriture) c’est en ce moment si elle est infectée elle transmet le paludisme à un homme sain. Apres elle refait fait la ponte des œufs et cycle recommence encore » Un cycle montre l’intérêt de resserrer la ceinture pour faire de la Guinée un pays sans paludisme avec des stratégies différentes en fonction des zones précise Hadja Fanta Camara.
Dr Stéphane Tohon expert invite les participants à transmettre leurs connaissances une fois dans leurs localités pour dit-il contribuer aux changements de comportement des communautés afin de pouvoir mieux inciter les citoyens à utiliser la moustiquaire. IL affirme que la réalisation des protocoles de recherche en faveur de leurs localités respectives permettra aux participants de continuer à développer les connaissances acquéries pendant la formation mais également d’être en contact permanent en ligne avec le PNLP, le centre de formation et recherche sur les maladies prioritaires et le paludisme en Guinée (CEFORPAG) ainsi que la faculté des sciences de technique Russe pour développer toute sorte de recherche.
La chef de projet Stop Palu+ Dr Aissatou Fofana, s’est réjouie des résultats obtenus au terme de la rencontre, qui selon elle, permettront d’améliorer la qualité des services à tous les niveaux. Une action qu’elle compte multiplier pour offrir une meilleure santé à la population Guinéenne.
Le directeur national du PNLP estime qu’avec ce cours sur la paludologie qui permet de connaitre les différents aspects du paludisme, les points focaux recrutés seront à la hauteur pour mener à bien leur mission auprès des districts sanitaires pour renforcer le système sanitaire fragilisé notament pendant la période Ebola.
Les 25 participants ont durant deux semaines bénéficié d’intenses cours à la fondation santé développement durable (FOSAD) et centre de formation et de recherche sur les maladies prioritaires et paludisme en Guinée( CEFORPAG) .