Depuis après l’avènement du CNRD au pouvoir, les autorités guinéennes se sont inscrites dans la réfondation de l’Etat à tous les niveaux. Dans cette logique, la Direction générale de documents sécurisés (DSD) a lancé une vaste opération d’immatriculation et de re-immatriculation des engins roulants en République de Guinée.
D’après le Directeur général de DSD Djely Mory Doumbouya, l’immatriculation est un élément essentiel pour la sécurisation des véhicules mais aussi les propriétaires.
Devant les médias, il n’a pas hésité d’exprimer sa satisfaction par rapport aux réformes engagées par sa direction
<<Aujourd’hui nous sommes très fiers de dire qu’en sous peu de temps nous avons réussi à mettre une base de données aujourd’hui qui enregistre 375.000 engins roulants immatriculés, répertoriés et connus. Et classés en fonction des types et des sources d’énergie et de tout ce qui s’en suit. Ça, c’est une première et permet aujourd’hui à la Guinée de donner des statistiques réelles sur le parque automobile. C’est un processus qui continue puisqu’il y a encore beaucoup de véhicules qui ne sont pas immatriculés définitivement. Nous avons aujourd’hui 22 agences réparties sur toute l’étendue du territoire national. Nous avons opté pour une immatriculation de proximité parce qu’il faut donner la possibilité à tous les usagers, à tous les citoyens partout où ils sont de pouvoir avoir facilement aux services d’immatriculation>>,
Concernant la grille tarifaire d’immatriculation et de re-immatriculation des engins, le DG de DSD explique
“Je pense que ça été toujours le problème majeur de ce projet depuis au début jusqu’aujourd’hui. Je disais tantôt qu’il y a 375 000 engins roulants déjà immatriculés a ce prix que les gens jugent exorbitant. Donc je pense que pour une cette modernité nous devions comprendre que quand vous apportez du plus sur la valeur absolue de la technicité avec tout ce que je suis en train de dire, ça des coups.
Aujourd’hui ce qui faisait que les gens pensaient que le prix était élevé c’était un guichet unique. C’est-à-dire vous payez les immatriculations au même moment que la vignette et les plaques d’immatriculation et tout ce qui s’en suit. Quand vous regroupez tout ça le montant à tendance à être très élevé. Si non lorsque vous prenez les immatriculations de façon isolée. Par exemple une moto jusqu’à 125 cylindrés, l’immatriculation c’est 500 000 GNF. Et lorsqu’il s’agit de la re-immatriculation ça fait 350 à 380 000 GNF. Si vous prenez un véhicule de zéro jusqu’à 7 chevaux pour l’immatriculer c’est 800.000GNF>>, a t-il dit avant de dénoncer le mauvais comportement des intermédiaires pour faire l’immatriculation et re-immatriculation
<<Parfois on entend des sommes faramineuses, 2.000.000 GNF, 3.000.000 GNF ça, c’est l’effet des intermédiaires. C’est ce qui rende ce travail difficile pour nous parce que nous connaissons les prix qui sont homologués par l’État mais malheureusement il y a aussi des intermédiaires dans la ligne qui prennent la tâche d’aller immatriculer les véhicules pour des personnes et ceux-ci gonflent le prix. C’est surtout de ce côté là que nous devrions tous travailler à démasquer ces gens là, à sensibiliser les usagers afin de venir eux-mêmes>>, a fustigé Djely Mory Doumbouya.
Le Directeur général de documents sécurisés de Guinée a profité de l’opportunité pour donner des avantages financiers dans cette opération.
<<Cette opération d’immatriculation a permis de mobiliser 78 milliards en 2022et nous sommes déjà à 76 milliards en 2023 alors que comparer aux années précédentes avant le projet l’immatriculation ne rapportait que 7 milliards dans la caisse de l’État. Et ça se fait sentir aujourd’hui on voit des routes, il y a eu beaucoup de réalisation qui sont en train d’être effectués, l’argent là ne vient pas d’ailleurs, ça vient de là>>, a indiqué le DG de DSD
Aboubacar CAMARA