Le CDL est organisé par l’association « Semfilms Burkina » qui fait la promotion des droits humains à travers l’image. Il s’agit, selon cette association, d’une « plateforme destinée aux cinéastes et journalistes du monde entier dont les œuvres sont censurées ou ont des difficultés de diffusion ».
Le festival a été conçu pour diffuser des films documentaires et fictions réalisés sur les thèmes des droits humains et de la liberté d’expression, « exposer et dénoncer, à travers les films, les atteintes ou violations aux droits fondamentaux de l’homme (vivre, s’exprimer, s’informer, filmer, diffuser ses idées…) », et « sensibiliser les citoyens et les aider à s’approprier la nécessité de prendre en compte le respect des droits humains sous toutes ses formes (économiques, politiques, fondamentales) dans les différents processus de développement », a-t-on rappelé.
Il cible les membres des organisations de la société civile, les journalistes, les militants des droits humains, les gouvernants, les gouvernés, les leaders d’opinion (syndicats, directeurs d’ONG, etc.), les étudiants et élèves, et les populations des villes et villages.
Le CDL est né après une frustration de jeunes réalisateurs burkinabè et néerlandais qui ont fait le constat que certains films politiquement « incorrects » avaient de la peine à être vu par le public africain, d’après le journal en ligne « Africultures » qui documente et critique les expressions artistiques contemporaines de l’Afrique et de sa diaspora.
Ces réalisateurs « ont vécu cet apartheid cinématographique lorsque leur film « Borry bana : le destin fatal de Norbert Zongo » a été refusé dans la sélection du (festival, ndlr) Fespaco et dans presque toutes les salles du Burkina parce qu’il aborde la question de la liberté d’expression et les violations des droits humains au Burkina », a-t-on poursuivi.
Le festival a pour credo trois principes :
- « un film, un thème, un débat »,
- « une indépendance dans la sélection et la programmation des films » et
- « une liberté de diffuser les films
- censurés, engagés, polémiques »
- Source: dpa.news