Selon Djerassem, cette innovation « révolutionnaire » se propose aussi de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire, en favorisant l’irrigation des terres agricoles. Elle contribue ainsi à accroître la productivité agricole et à garantir des récoltes plus abondantes et régulières tout au long de l’année.
Elle entend, par ailleurs, prévenir les inondations et protéger les infrastructures dans la mesure où elle offre la possibilité d’évacuer les eaux excédentaires. Cela permet de préserver les infrastructures, les habitations et les équipements publics contre les dommages causés par les inondations, renforçant la résilience des communautés face aux événements climatiques extrêmes.
Objectif : Atteindre les pays du Sahel
Occupant actuellement le poste de ministre du Pétrole et de l’Energie, au Tchad, Djerassem a voulu mettre son expérience dans le domaine des extractions pétrolières au service de l’amélioration de l’accès à l’eau potable dans son pays, en développant cette solution.
« Le Tchad dispose d’une riche réserve en eau souterraine et de ressources en eau de surface. Cependant, l’extraction de cette eau reste coûteuse et les moyens technologiques existants ne sont pas toujours fiables. J’ai donc voulu concevoir une solution novatrice qui permettrait de faciliter l’accès à l’eau potable pour tous », explique cet ingénieur en hydrogéologie, ressource et gestion de l’eau.
La commercialisation de la criptopompe a débuté il y a un an au Tchad. Actuellement, le centre collabore avec des partenaires locaux et internationaux dont la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour faire bénéficier les communautés locales de cette innovation.
« Nous œuvrons à exporter la criptopompe vers les pays du Sahel, là où les besoins en gestion des eaux sont les plus criants. Parallèlement, nous souhaitons étendre notre modèle d’entreprise à d’autres régions du monde qui font face à des défis similaires en matière de gestion des eaux », soutient Djerassem.
Source: dpa.news