Traversant la mer Méditerranée au niveau de la côte ouest de la Libye, et rejoignant l’Italie ou Malte, la route de la Méditerranée centrale (RMC) est la principale voie d’accès à l’Europe au départ de l’Afrique. Elle constitue, selon l’OIM, un important couloir de contrebande, de trafic de drogue, des armes et de migrants, ainsi que de traite et d’exploitation d’êtres humains. Elle est aussi « la route maritime migratoire la plus mortelle au monde », d’après SOS Méditerranée, une association civile européenne de sauvetage en mer.
La formation dispensée aux commissaires de police maliens a porté sur la libre circulation des personnes et des biens, le contrôle des flux migratoires, la gestion des crises humanitaires au niveau des frontières et la coopération transfrontalière, a indiqué l’OIM, ajoutant que des questions liées au trafic illicite de migrants ont également été abordées. Pays enclavé, le Mali partage de longues frontières terrestres avec sept États limitrophes : Algérie (au Nord), Niger (Est), Burkina Faso (Sud-est), Côte d’Ivoire (Sud), Guinée, Sénégal (Sud-ouest) et Mauritanie (Ouest).
Les participants à la formation ont été, en outre, outillés sur le Système d’information et d’analyse des données sur la migration (MIDAS) qui permet de détecter les documents falsifiés et de prévenir les mouvements illégaux de personnes. Développé en 2009 par l’OIM, MIDAS est un système d’information et d’analyse des données migratoires, capable de collecter, de traiter, de stocker et d’analyser des informations relatives aux voyageurs en temps réel. Il permet aux États d’avoir une vue sur les personnes qui entrent sur leur territoire et celles qui en sortent, en offrant une base statistique fiable pour conduire les politiques migratoires.
Source: dpa.news