Élaborée par l’Agence nationale de l’Aquaculture (ANA), la stratégie s’est fixé l’objectif de produire 65 000 tonnes et créer 50 000 nouveaux emplois, d’ici dix ans, contre 1600 tonnes et environ 2000 emplois en 2022. L’implémentation de la SNDDA requiert un financement de 129 milliards de francs CFA (près de 197 millions d’euros) dont une contribution de l’État sénégalais de 84 milliards de francs CFA (environ 128 millions d’euros), d’après l’Agence de presse sénégalaise (APS).
La stratégie repose sur le développement de l’entreprenariat et du secteur aquacole privé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) afin de favoriser la création d’emplois en faveur des jeunes et des femmes tout en tenant compte de la durabilité. « L’aquaculture constitue une réelle alternative à la pêche qui fait face à une surexploitation des ressources halieutiques et à la raréfaction progressive de certaines espèces », a indiqué le ministre des pêches et de l’économie maritime, Pape Sagna Mbaye, cité par l’APS.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Sénégal possédait au large de ses côtes de riches pêcheries favorisées par la rencontre entre le courant descendant des Canaries (courant froid) et le contre-courant remontant de l’Équateur (courant chaud). Mais l’exploitation des mers aurait atteint ses limites et le pays fait face à la baisse des captures de poissons démersaux et à la diminution de la taille des espèces, a-t-on déploré.
Au Sénégal, la consommation annuelle de poisson par habitant est de 29 kilogrammes, soit deux fois la consommation moyenne en Afrique de l’Ouest, d’après une étude. Les produits halieutiques sont la source essentielle des protéines animales dont se nourrissent les Sénégalais.