Le recyclage des actifs est une initiative qui permet aux gouvernements de monétiser les actifs d’infrastructure existants par le biais d’une concession au secteur privé, les fonds reçus étant réinvestis dans d’autres projets.
En vertu de cet accord, a expliqué le ministre gambien des Finances, Seedy Keita, Africa50 paiera à la Gambie 100 millions de dollars en termes courants, « soit la valeur actuelle du pont », et gérera ensuite la concession sur la gestion des péages du pont. La concession est accordée pour une période de 25 ans ou pour un taux de rendement interne de 15 pour cent pour les investisseurs, au premier des deux termes échus.
Aussitôt, le parti d’opposition, le Gambia Democratic Congress (GDC), a exprimé « sa profonde inquiétude » demandant au gouvernement de revoir l’accord. Le CDG estime que le retour financier est « défavorable » au pays comparé aux bénéfices potentiels du pont s’il était exploité par le gouvernement lui-même. Selon l’économiste Nyang Njie, l’évaluation de la valeur du pont est « trop basse ». Sa valeur n’est simplement pas son coût, mais ses potentiels économiques actuels et futurs, a-t-il ajouté.
Le pont Sénégambie, long de 942 mètres et haut comme cinq étages, a été inauguré en janvier. Il assure une circulation fluide entre la Gambie et le Sénégal, stimule le commerce et réduit de 50 pour cent le coût de la traversée.
Source: Dpa.news