« Créé il y a deux ans, ce marché réunit six producteurs agroécologiques et une centaine de consommateurs. Actuellement, nous œuvrons à l’élargir afin qu’il puisse fédérer les producteurs des milieux urbains et préurbains », indique la présidente de l’association, Raoudath Bouraima, dans un entretien accordé à la dpa.
Il est question aussi d’impliquer l’Agence Béninoise de Normalisation, de Métrologie et du Contrôle Qualité dans ce projet afin de certifier les produits vendus dans ce marché et renforcer davantage la confiance des consommateurs.
À travers cette initiative, les jardins de l’espoir œuvrent à promouvoir l’agroécologie, un système de production reposant sur des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. L’objectif ultime étant d’asseoir une agriculture durable, de garantir une alimentation saine et d’atteindre la souveraineté alimentaire.
Des systèmes alimentaires plus inclusifs
« Nous nous attelons à diffuser les pratiques agroécologiques afin de favoriser une alimentation saine. Il apparait de nos jours que les légumes et fruits produits en milieu urbain et périurbains à Cotonou et ses environs font partie des plus pollués au monde car ils sont contaminés par les pesticides », assure Raoudath.
« Cela représente un réel danger non seulement pour les ménages qui habitent ces zones mais aussi pour les producteurs qui sont en contact direct avec ces intrants chimiques. Des études hématologiques ont révélé des taux anormalement bas de globules blancs et rouges chez ces producteurs, ce qui les rend exposés à des pathologies sanguines », ajoute-t-elle.
En aidant les producteurs à migrer vers un modèle d’agriculture durable, l’association aspire à instaurer des systèmes alimentaires « plus justes » et « inclusifs » qui « ne laissent personne de côté ». « Nous veillons à mettre en place à un système viable avec des denrées alimentaires qui garantissent une équitable répartition économique entre tous les acteurs, allant du producteur au consommateur », souligne la présidente des jardins de l’espoir.
Pour atteindre l’ensemble de ces objectifs, l’association offre régulièrement des programmes de formation en agroécologie destinées aux jeunes agriculteurs et entrepreneurs. Le camp de formation « AgrobootCamp for Dévelopment » est l’un de ses programmes phares. Cette initiative offre aux étudiants, aux jeunes entrepreneurs agricoles et aux professionnels des formations en production agroécologique qui sont orientées sur l’entreprenariat. Depuis son lancement en 2019, ce programme a formé plus de 500 personnes issues de différents pays dont le Bénin, le Congo, le Sénégal, le Cameroun, le Niger et le Mali.
Source: dans.news