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Dans le souci de protéger les journalistes pendant les manifestations en Guinée, l’Alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée (AMDH) a organisé les 27 et 28 juillet 2023, un atelier de validation du code de bonne conduite. C’était à l’école nationale des arts et métiers de Conakry. Cette session de formation et de partage d’expériences a regroupé trente participants composés de journalistes, d’ organisations de la société civile, des forces de défense et de sécurité , quelques représentants du ministère de la justice et des droits de l’homme y compris de la Haute autorité de la communication.
Dans ce code de bonne conduite on retrouve le maintien d’ordre public, les droits et devoirs des journalistes, le rôle des responsables des médias dans la couverture des manifestations publiques, la protection des journalistes par les forces de défense et de sécurité ainsi que la collaboration entre les journalistes et les forces de défense et de sécurité.
L’objectif du présent atelier est de
recueillir les dernières remarques, suggestions et recommandations des uns et des autres, les analyser pour retenir de manière consensuelle, les propositions les plus pertinentes, les plus réalistes et réalisables. Un rappel de Cheikou Baldé président de l’Alliance des Médias pour les Droits Humains:
« Il vous souviendra que nous sommes partis du constat alarmant que de plus en plus de journalistes dans l’exercice de leur métier, sont victimes de bastonnades, de violences physiques et morales, d’interpellations et de séquestrations arbitraires et illégales dans des camps militaires, des commissariats de police ou des escadrons de gendarmerie, suivies de destructions ou de confiscations de leurs matériels de travail, particulièrement lors des manifestations sociopolitiques, que celles-ci soient autorisées ou interdites. En effet, les échanges et les discussions au cours de la première rencontre nous avaient permis de comprendre où se situe le mal, d’identifier les rôles et responsabilités de chaque acteur ou partie prenante et d’envisager des pistes de collaboration voire des partenariats sur le terrain.>>
Ce code est un énoncé de principes et de valeurs, de droits et devoirs, de rôle et de responsabilité de chaque acteur intervenant dans l’espace public en période de manifestations sociopolitiques. Ce code n’ incrimine personne il ne stigmatise personne au contraire, il insiste et encourage chaque entité, chaque acteur à jouer sa partition, à assumer sa responsabilité de défenseur de la démocratie et le respect des droits humains en Guinée, souligne Saikou Baldé: » Ce code devra désormais servir de guide, de bréviaire, de référence pour les journalistes et des agents de forces de défense et de sécurité déployés sur le terrain lors des manifestations sociopolitiques, des uns pour maintenir l’ordre et pour les autres pour informer le grand public. Pour que cela soit effectif, j’estime nécessaire et urgent de mettre en place un comité de suivi qui veillera au respect et à l’application du présent code par toutes les parties prenantes.>>
Présent à cette rencontre, Elhadj Djely Mory Dioubaté représentant du président de la Haute autorité de la communication a vivement salué cette initiative. Dans sa communication, il a déclaré que son institution s’est inscrite dans cette logique de protection des journalistes en République de Guinée.
À rappeler que les premiers jalons ont été posés lors du forum organisé les 2 et 3 Mars dernier. Il avait réuni une quarantaine de journalistes, des agents des forces de défense et de sécurité, des représentants des ministères de la justice et de l’information et de la communication ainsi que des acteurs de la société civile pour les amener à travailler en synergie pour une meilleure protection des journalistes dans l’exercice de leur métier, particulièrement en période de manifestations sociopolitiques.
Aboubacar Camara