Dénommé « Pacte de Moussadou », l’accord actualisé porte le nom d’une ville située au Sud-ouest de la Guinée. Il encourage le règlement des différends par la coopération, la négociation, la médiation et la conciliation, tout en reconnaissant la nécessité de recourir aux juridictions nationales compétentes si aucun accord amiable ne peut être trouvé, a-t-on expliqué.
L’objectif est de consolider la paix entre ces communautés en établissant des principes tels que l’évitement de la violence, la non-agression, la non-discrimination ethnique, culturelle et religieuse, ainsi que la participation aux activités socio-économiques d’intérêt communautaire. Un comité de suivi a été mis en place pour assurer le respect des clauses du pacte actualisé et évaluer les sanctions à infliger aux contrevenants.
L’actualisation du pacte a été rendue possible grâce au projet « Consolider la Cohésion Sociale transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et la Guinée pour une meilleure compréhension et anticipation des risques et le renforcement de la confiance et de la collaboration entre les acteurs locaux » (CoSocFront).
D’une durée de 24 mois, ce projet est financé à hauteur de 3,7 millions de dollars par le Fonds de Consolidation de la Paix des Nations unies (PBF). Il est mis en œuvre par l’OIM et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec les autorités administratives au niveau central, déconcentré et des ONG de la Guinée et de la Côte d’Ivoire.
Le Pacte de Moussadou actualisé sera largement diffusé et enseigné aux citoyens, aux autorités locales et administratives, et aux médias. Des campagnes de sensibilisation seront également organisées pour éduquer et informer les populations sur les principes du pacte et les moyens de résoudre pacifiquement les différends. La Côte d’Ivoire et la Guinée partagent des frontières communes terrestres de 610 kilomètres.
Source: dpa.news