Cette formation a été organisée à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu (Est), par l’ONG internationale canadienne Journalistes pour les droits humains (JDH) en collaboration avec l’École technique de journalisme (ETJ), une institution congolaise de formation professionnelle en journalisme.
« Nous avons mis un accent particulier sur la sensibilité au genre parce qu’on avait constaté qu’aux électorats passés, les femmes étaient moins visibles dans les médias en tant qu’électrices et candidates », a souligné la facilitatrice de la formation, Mme Breuil Munganga, citée par l’Agence congolaise de presse (ACP). Elle a invité les médias, en tant que quatrième pouvoir, à améliorer positivement l’image de la femme, afin d’arriver à briser les stéréotypes qui discriminent les candidates pendant le processus électoral, a-t-on ajouté.
En RDC, les femmes constituent plus de 52 pour cent de la population, mais leur représentativité aux postes de responsabilité et de prise de décision est en deçà de 30 pour cent, a déploré récemment le Cadre permanent de la femme congolaise (CAFCO), une organisation locale de défense des droits de la femme.
Une couverture électorale sensible au genre est un « catalyseur de la démocratie », selon l’Unesco. « Sous-représenter ou mal représenter une partie du corps électoral (les femmes, ndlr) dans les médias, c’est lui donner le sentiment de ne pas être entendu et favoriser par là même une augmentation du taux d’abstention », d’après l’Agence onusienne spécialisée.
Créée en 2002, l’ONG JDH œuvre, à travers des programmes de formation dédiés aux professionnels des médias africains, à améliorer la quantité et la qualité des reportages sur les droits humains en Afrique.
Source: dpa.news