Âgés de 15 ans et plus, les participants sont issus majoritairement de quatre régions du Sénégal : Touba, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, a indiqué le Goethe-Institut. La formation a consisté en un cours de six modules, sous format vidéo, suivi d’un quiz et d’une conférence en ligne sur les « risques et l’impact des fausses informations sur la société ». Sur les réseaux sociaux, un des canaux de communication les plus répandus au Sénégal, « beaucoup d’informations sont manipulées, sorties de leur contexte ou tout simplement erronées », a indiqué le Goethe-Institut. « Cela peut donc avoir de graves conséquences sur la vie sociale mais aussi semer la panique et le désarroi auprès de la population », a-t-on ajouté.
Écosystème des fausses informations au Sénégal
Le Sénégal compte plus de huit millions d’internautes dont près de la moitié sont des utilisateurs actifs sur les réseaux sociaux, a-t-on poursuivi. Les « fausses informations prennent de l’ampleur dans l’espace public au Sénégal ». Ce phénomène « est, aujourd’hui, accentué et vulgarisé avec l’avènement des réseaux sociaux et autres plateformes numériques », a-t-on lu dans un rapport intitulé « L’écosystème des fausses informations au Sénégal », publié en 2022.
« Les acteurs responsables de la création et diffusion des fausses informations comprennent non seulement les acteurs politiques – vus comme faisant partie de ceux qui en diffusent le plus – mais également le secteur des médias et du journalisme, ainsi que les usagers même des réseaux sociaux. Les fausses informations circulent ensuite par voie de bouche-à-oreille, dans les grand-places, les marchés et autres lieux de rencontre », d’après le rapport.
« En outre, la possibilité que d’autres acteurs externes soient impliqués dans la propagation des fausses informations au Sénégal serait un risque majeur pour l’état de la démocratie sénégalaise, même si l’incidence d’une telle influence ne peut être avérée de manière définitive », a-t-on relevé.
Source: dpa.news