Les efforts de l’Afrique pour développer son industrie pharmaceutique sont « entravés par la protection des droits de propriété intellectuelle et des brevets sur les technologies, le savoir-faire, les procédés de fabrication et les secrets commerciaux », a-t-on ajouté. Elle sera chargée de promouvoir et de négocier les intérêts du secteur pharmaceutique africain auprès des multinationales pharmaceutiques et d’autres pays du Sud. « Il s’agit d’une grande avancée pour l’Afrique », a déclaré le président de la BAD, Akinwumi Adesina.
Les entreprises africaines « ont été marginalisées et laissées pour compte dans les innovations pharmaceutiques mondiales ». Aucune des 35 entreprises ayant signé récemment une licence avec Merck pour produire un médicament contre le Covid-19 n’est africaine, a relevé la BAD. La fondation a pour objectifs aussi de renforcer les compétences humaines et professionnelles dans le secteur et d’améliorer les capacités de production des usines et la qualité réglementaire des produits pour répondre aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La fondation, qui sera basée au Rwanda, jouira de ses propres structures de gouvernance. « Elle fonctionnera en toute indépendance, collectant des fonds auprès de diverses parties prenantes », a précisé la même source. Il est à noter que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’OMS ont toutes les deux salué et loué la création de la Fondation. « L’Afrique ne peut plus sous-traiter la sécurité sanitaire de ses 1,3 milliard de citoyens et la confier à la bienveillance d’autrui », a répondu Akinwumi Adesina aux dirigeants africains qui lui demandaient, en février 2022, d’aider à créer cette fondation. Le continent importe plus de 70 pour cent de l’ensemble des médicaments dont il a besoin, en déboursant ainsi 14 milliards de dollars annuellement.
source: dpa.news