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Les médias Guinéens ont célébré ce mercredi 4 mai 2022, en différé la journée internationale de la liberté de la presse. Contrairement à l’année précédente, la Guinée a connu en 2022 une note progressive à l’international concernant la liberté de la presse.
Le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) Sékou Jamal Pendessa se félicite du combat ayant permis aujourd’hui à la Guinée d’avoir une bonne image à l’international: << Depuis le 5 septembre le bilan est mitigé, mais il y a des aspects positifs à noter. Je pense que c’est ce qui a d’ailleurs permis de connaître un tel score de 25 points. C’est du fait par exemple que les autorités ont géré dans leur discours contrairement à l’ancien régime. Le colonel Doumbouya tient des propos respectueux à l’égard des journalistes, ça compte beaucoup et il donne des assurances pour dire que vous ne serez pas inquiétés, continuez à enquêter sur la corruption notamment , et la presse sera indépendante c’est bon de le souligner. Il y a un autre facteur c’est par rapport à la justice, depuis le 5 septembre aucun journaliste de façon générale n’est poursuivi. Donc s’il n’y a pas de journaliste en prison, il n’y a pas de journaliste poursuivi, ça augmente les notes d’un pays. C’est ce qui est arrivé avec la Guinée il faut mettre ça à l’actif de syndicat, parce qu’il s’est opposé qu’il y ait les poursuites judiciaires que le procureur avait voulu enclencher contre des journalistes. À l’époque beaucoup n’étaient pas contents de notre sortie énergétique, mais aujourd’hui et les autorités et d’autres acteurs tout le monde applaudit pour dire la Guinée a une bonne image à l’international. >>
Cependant Sékou Jamal Pendessa déplore le refus des patrons des entreprises de presse à signer la convention collective. Selon lui, si l’État ne les y oblige pas, la Guinée perdra d’autres points l’année prochaine à l’international: << Il faut déplorer le refus catégorique des patrons de presse de changer les conditions de vie et de travail des journalistes. La convention collective n’est toujours pas signée parce que c’est celle la qui doit nous aider à résoudre les problèmes de manque de contrats de travail dans les entreprises de presse. Depuis 2020 les travaux ont été suspendus. Nous interpellons les patrons, ils refusent de revenir à la table de négociations. Nous sommes même passés par les autorités pour nous aider à inviter nos patrons à reprendre les négociations. Je pense que si rien n’est fait l’année prochaine à cause de ce mauvais traitement des journalistes la Guinée pourrait chuter, on pourrait perdre beaucoup de points et il faut l’éviter. C’est pourquoi nous disons aux autorités si vous voulez continuer à maintenir cette image, il faut contraindre les patrons de presse à signer cette convention en bloquant leur subvention. Tant qu’il n’y a pas la convention collective il n’y aura pas la subvention parce que nous on va pas perdre de points à cause de vous. C’est la stratégie qu’on a donné au ministère et on sait que s’ils sont soucieux des travailleurs ils vont en tenir compte >>
Aboubacar Gomba Camara