Ce montant est réparti sur huit subventions mobilisées au profit d’organisations et fonds environnementaux actifs dans les domaines de la justice climatique, la conservation et la restauration de la nature et le suivi des objectifs climatiques critiques, a annoncé Bezos Earth Fund. Les bénéficiaires devront renforcer, entre autres, la gestion de plus de 60 millions d’hectares d’aires protégées et conservées en République démocratique du Congo (RDC), au Gabon et au Congo, a-t-on précisé de même source.
Le bassin du Congo abrite 70 pour cent des forêts d’Afrique et est l’un des endroits les plus importants de la planète pour la biodiversité et les stocks de carbone. Pourtant, seulement 17 pour cent de la superficie est protégée aujourd’hui, a-t-on indiqué. Chaque année, cette région perd de vastes zones à cause de la déforestation, tandis que les forêts restantes sont dégradées par l’exploitation forestière, l’exploitation minière, l’agriculture, la construction de nouvelles routes, la collecte de bois de chauffage, la chasse et d’autres pressions, a-t-on déploré.
« Nous travaillerons en étroite collaboration avec les gouvernements, les peuples autochtones et les communautés locales et les organisations nationales pour soutenir les aires protégées et conservées en tant que bastions de la biodiversité et des solutions favorables à la nature pour lutter contre le changement climatique », a indiqué Cristián Samper, président-directeur général de Wildlife Conservation Society, une des organisations bénéficiaires.
D’une superficie de plus de 240 millions d’hectares, la forêt du bassin du Congo est partagée entre six pays d’Afrique centrale : Gabon, Congo, Cameroun, République centrafricaine, RDC et Guinée équatoriale. Au niveau mondial, cette forêt est le plus grand puits de dioxyde de carbone (CO2), l’élément chimique responsable du réchauffement climatique planétaire. Selon l’ONU, l’Afrique centrale « est l’une des dernières régions du monde à absorber plus de carbone qu’elle n’en émet », et sa forêt aspire, chaque année, près de 1,5 milliard de tonnes de CO2 de l’atmosphère, soit 4 pour cent des émissions mondiales.
Source: dpa.news