Les ex-migrants ont eu à leur disposition un terrain cultivable, du matériel agricole et des primes de nourriture. Ils sont également encadrés par des techniciens agronomes, a rapporté l’OIM. Après des expériences migratoires douloureuses, ces jeunes travaillent sans relâche pour réussir dans le secteur agricole, a-t-on indiqué. « C’était en 2017, mon objectif était d’aller en Europe en passant par l’Algérie, mais j’ai rencontré d’énormes difficultés sur la route. N’ayant pas pu rentrer en Europe, j’ai décidé de rebrousser chemin », se souvient Moussa Latige Conté, membre du groupement.
« Je suis rentré en Guinée en novembre 2018. Quelques mois après mon retour, l’OIM m’a appelé pour une formation, de là nous avons formé notre groupement et élaboré notre projet de réintégration », a dit, de son côté, son camarade Soriba Camara. « Nous travaillons sur un terrain de quatre hectares de façon manuelle. Les choses ne sont pas du tout faciles mais je reste confiant que tôt ou tard, nous serons totalement autonomes, » explique Moussa Latige. Bien que parfois indécis dans leurs choix et impatients de démarrer leur activité, ces bénéficiaires ont néanmoins réussi à maintenir le cap, a constaté l’OIM.
« Mon objectif était de faire de l’agriculture. Lorsqu’on montait notre projet, nous étions 20 personnes, mais certains d’entre nous se sont découragés, les procédures peuvent prendre un certain temps. Nous sommes désormais 10 et le projet marche bien », s’est félicité Moussa. « À ceux qui ont échoué dans leur parcours migratoire, il ne faut pas désespérer. Il est possible de réussir chez nous en Guinée. Le problème c’est que beaucoup de migrants ne sont pas patients, ils veulent obtenir les choses dans l’immédiat. Les gens doivent accepter de revenir et être patients », a ajouté Soriba.
Source: dpa.news