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Le comité national pour rassemblement et le développement s’est concerté ce mercredi 15 septembre 2021, avec les acteurs de la société civile guinéenne. C’est au compte de la consultation nationale au palais du peuple de Conakry. Cette rencontre a pour but d’écouter les forces vives de la nation afin d’organiser une transition réussie et fiable en République de Guinée.
C’est une rencontre qui annonce de nouvelles perspectives pour la Guinée et qui doivent inéluctablement passer par une transition réussit. Ce sont des propos de l’activiste Dansa Kourouma coordinateur de la plateforme « la cellule nationale de crise des organisations de la société civile. » Selon lui, cette transition ne doit être ni précipitée ni longue: « La transition réussit c’est une transition qui est capable de convenir et de mettre en place des réformes qui ne sauraient être mises en place par un gouvernement civile à cause de leur profondeur, à cause de leur impopularité et de leur rigueur. C’est une transition qui doit être rationnelle, elle ne doit pas être précipité, elle ne doit pas être trop longue. Une transition précipité rate les fondamentaux, une transition trop longue les militaires s’installent »
Au cours de cette rencontre, ces activistes ont profité de l’occasion pour soumettre un document à la junte ajoute Dansa Kourouma: « Nous avons transmis un document de proposition et ce document n’est pas un document qui narre le passé mais c’est un document qui balise les principes et les valeurs sur lesquelles la transition doit reposer pour répondre aux aspirations légitimes du peuple de Guinée. Le passage obligé c’est la réussite de la transition par la mise en place des organes de la transition inclusifs dont les membres seront choisis sur la base de leurs compétences mais pas de leur appartenance. La deuxième chose fondamentale dans notre document, c’est la refondation des institutions. Si la démocratie guinéenne palpite c’est parce qu’elle n’est pas soutenue par les institutions solides. Les institutions républicaines de la Guinée vibrent au rythme de la volonté du seul pouvoir exécutif. Et la troisième chose aussi fondamentale, c’est la restauration de l’État de droit et la mise en place d’un processus de conscientisation de la population qui doit aboutir à une justice traditionnelle qui doit donner de la valeur et la place aux différentes victimes de notre pays à travers un pardon et la réparation des préjudices. »
Aboubacar Camara