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Ce lundi 3 mai, le monde des médias célèbre la journée internationale de la liberté de la presse. À cette occasion les associations de la presse privée de Guinée ont fait un plaidoyer à l’endroit des autorités, dans lequel figure la libération des journalistes arbitrairement arrêtés et conduits à la maison centrale de Conakry ainsi que la construction d’une maison de presse.
Amadou Tham Camara président de l’AGUIPEL porte-parole de ces associations revient sur quelques points:
« Nous organisations professionnelles de la presse dénonçons des actes allant dans le sens contraire de la loi sur la presse, sont encore causés par des procureurs, des juges et la direction centrale de la police judiciaire. Cette pratique rétrograde n’honore pas la Guinée. Une pensée sincère à nos confrères Amadou Diouldé Diallo et Ibrahim Sadjo Bah qui depuis plusieurs mois croupissent en prison. En appelant à leur libération sans conditions cela ne veut pas dire que nous déclarons l’impunité pour eux ou d’ailleurs pour tout autre journaliste qui commettrait un délit de presse, mais simplement il doit être jugé sur l’emprise de la loi L002 sur la liberté de la presse. Nous sollicitons une amélioration de la promotion de la presse et la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier. De nos jours, les journalistes sont encore battus et ou mal traité, d’ailleurs c’est l’opportunité de rappeler que les dossiers de la bastonnade sur les journalistes par les gendarmes de l’Eco 3 de Matam en octobre 2017 n’a toujours pas trouvé d’issue. Insultés, bafoués dans leur dignité avec la perte de leur matériel de travail, quatre ans après aucune forme de justice n’a été rendue pour ces journalistes et les médias victimes malgré la plainte régulière portée auprès de la cour d’appel de Conakry. »
Amadou Tham Camara fustige aussi
l’impunité des exactions et parfois des crimes commis contre les journalistes qui demeure une menace entravant la liberté de la presse et d’expression qui constitue pourtant l’un des fondement d’un état de droit et démocratique: « Cette menace réelle impose aujourd’hui à bon nombre d’hommes de médias à la résignation de peur avoir subir des représailles. Sur le droit à l’information, l’adoption et la promulgation la loi sur l’accès à l’information publique, ce texte avait été rédigé au même moment que ceux de la liberté de la presse et sur la loi de la HAC en 2010. Depuis une décennie cette loi est en souffrance notamment sa publication dans le journal officiel. Aujourd’hui encore nous réitérons cet appel. Comme vous le savez cette loi permet à tout citoyen d’accéder aux informations publiques non confidentielles.
Sur le fonctionnement économique des entreprises de la presse, il salut les efforts consentis dans la diminution considérable de la redevance annuelle tout en soulignant la précarité dans la quelle végète les entreprises de presse: « au titre de la location de fréquences, les efforts peuvent encore être déployés. Nous attirons encore parallèlement l’attention des autorités la précarité des entreprises de presse écrites. En effet, l’édition des journaux se trouve confronté à une hausse de prix d’impression. Sur le plan des d’infrastructures, la presse guinéenne a besoin de se rattraper à l’image des autres pays de la sous région, la construction d’une maison de la presse digne de nom devient de plus en plus une nécessité. Hier la maison des journalistes était à Coleyah, aujourd’hui nous sommes à Kipé Dadia toujours en location et dans un état vétuste. Et si les actions urgentes ne sont pas entreprises, de déménagement en déménagement la maison de la presse risque de se retrouver en dehors de la zone de prédilection et pourrait même fermer par manque de budget de fonctionnement. Cette situation ne nous honore point si on considère que la presse constitue aussi la vitrine d’un pays. C’est pourquoi nous profitons une fois de plus de lancer à cette occasion un appel solennel à l’endroit de Monsieur le président de la République et son gouvernement pour aider la corporation à se doter d’une maison de la presse à travers la mise à disposition d’un terrain et la construction de l’édifice et des équipements. Nous profitons également de l’occasion de cette journée sympathique pour notre corporation pour informer les hommes de média de la reprise des amendements de la convention collective de la presse privée de Guinée en vue de son adoption par tous les acteurs concernés »
Ce point de presse a eut lieu ce lundi à la maison des journalistes à Kipé
Aboubacar Camara