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Orphelin de mère dès bas âge Mohamed Lamine Cissé a arrêté ses études à l’école primaire (6ème année) de son village à Maferinya faute de sourtien. Pire il perd un bras suite à un accident de circulation alors qu’il revenait d’un baptême à Forecariah. Ne voulant pas s’adonner à la mendicité comme de nombreuses autres personnes handicapées Mohamed Lamine préfère apprendre le métier de son rêve, la briquerie qu’il exerce depuis maintenant 5 ans à Conakry. Aujourd’hui âgé de 19 ans il a beaucoup d’ambitions notamment aider ses semblables.
Chaque matin Mohamed Lamine Cissé quitte tôt la carrière où il vit avec son père pour être dès 7 heures à son lieu de travail à Nongo non loin de la maison des jeunes. Avec d’autres employés il fait des briques et des dalettes, maniant avec dextérité d’une seule main la pelle pour mélanger gravier, ciment et eau. Dans sa tête il ne se sent point handicapé, seule sa passion compte: « j’aime beaucoup ce travail. Je l’ai appris non loin du stade de Nongo où j’ai fait une année. Il ya un monsieur qui m’a beaucoup aidé là bas vu ma volonté de réussir dans ça. Puis je suis venu à Nongo ici ça fait 4 ans. Ce métier me permet de subvenir à mes besoins car quand tu fais bien ton travail tu trouveras toujours des acheteurs. Je n’ai jamais pensé faire la mendicité. »
Il rêve de voir les autres personnes vivant avec handicap quitter la rue: « quand j’aurai assez d’argent j’aiderai les démunis de mon village et des handicapés que je connais à avoir un métier et arrêter la mendicité. »
En attendant de concrétiser ses vœux, Mohamed Lamine Cissé par son courage, ne cesse de susciter l’admiration des citoyens de cette zone.
Hadjiratou Bah
