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Après le scrutin du 18 octobre dernier, plusieurs cas de morts, de pillages ou destruction de maisons et boutiques ont été enregistrés dans beaucoup de quartiers de Conakry et à l’intérieur du pays. Wanindara dans la commune de Ratoma est l’un des quartiers le plus touché. Ce samedi 31 octobre 2020, des émissaires du conseil national des organisations de la société civile sont venus évaluer les dégâts. Des dégâts que les jeunes de ce quartier imputent à des agents du ministre Bourema Condé.
Ce samedi la société civile est venue à Wanindara rencontrer ses habitants. C’est pour recenser tous les dégâts matériels, le nombre de morts et toutes autres violences commises dans cette localité par les agents de forces de l’ordre et autres individus non identifiés, explique le représentant du CNOSC Gabriel HABA: ‹‹Nous sommes devant vous aujourd’hui avec un coeur séré. Au delà de ce que nous avons vu à la télé et les images sur les réseaux sociaux, dans tous les quartiers de Conakry et à l’intérieur du pays, nous avons des représentants, des informations ont été remontées. C’est pourquoi on a décidé qu’une mission vienne sur le terrain pour toucher du doigt ce qui s’est passé dans tous les quartiers de haute tension et les quartiers sinistrés pour qu’ensemble vous nous aider à enregistrer les dégâts matériels, les pertes en vies humaines et tout ce qu’il y eut dans ce quartier comme violences lors de cette élection. Nous sommes venus principalement pour recenser tous les dégâts, pour recenser le nombre de morts pas par plaisir c’est parce que notre rôle traditionnel est de défendre les citoyens. Ce qui se passe aujourd’hui dans les quartiers fragilise le tissu social, l’amour et la cohabitation entre nous ››
Selon Alpha Abdoulaye Barry l’un des citoyens, toutes les violences commises dans ce quartier ont été orchestrées par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation Général Bourema Condé: ‹‹ Dans ce quartier on a été attaqué par l’armée et la police au nom du ministre de l’administration du territoire Bourema Condé. Il a une concession vers kissosso, c’est lui qui a envoyé les militaires ici avec un groupe de jeunes pour nous attaquer. Ils ont presque tout détruits ici et les boutiques et les maisons. Lorsqu’ils sont venus attaquer les boutiques, c’est là bas je suis sortis et ils m’ont blessé, ils m’ont envoyé à la gendarmerie de Matam pour m’enprisoner. J’ai fait 6 jours en prison finalement on m’a demandé de payer un million quand j’ai payé ça on m’a libéré. L’initiative de cette société civile est bonne mais moi je n’attend rien d’elle, parce que ce n’est pas la première fois ›› s’indigne t-il
Une autre manifestation est prévue le mardi 3 novembre par l’UFDG le principal parti de l’opposition. Les habitants de Wanindara craignent de subir encore d’autres violences.
Aboubacar Moussa Camara
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