Créé en 2014 par Noël Lamah cinéaste du groupe Holowaba, ce festival prévoit cette année plusieurs activités pendant 21 jours y compris l’encadrement de jeunes créateurs par des réalisateurs nationaus et internationaux de renom. Cet événement est placé sous le patronage du ministère des sports, de la culture et du patrimoine historique. Il a réuni ce 19 septembre 2020 à Coyah des promoteurs du cinéma, des comédiens, les autorités communales de cette localité ainsi que des partenaires.
Située à 50 kilomètres de la capitale guinéenne, Coyah est une zone industrielle. De potentiels bailleurs dont l’appui est sollicité pour booster le cinéma guinéen dans cette ville exhorte le représentant du maire. L’un des quinze festival subventionné par l’Organisation Internationale de la Francophonie(OIF) en Afrique, le FECCIG est en passe de devenir le plus important événement cinématographique dans l’espace artistique et culturel guineen tout en prenant de plus en plus une dimension internationale souligne Souleymane Keita administrateur général de l’événement: « ce sont les jeunes cinéastes du Benin, du Gabon, du Sénégal et de la Guinée qui au bout de 21 jours sortiraient 5 films documentaires. Naturellement il n’ya pas de résidence de cette hauteur sans formateurs. Au tour du réalisateur ivoirien Idrissa Dioubate, un trio de cinéastes guinéens encadrera ces jeunes porteurs de projets. Cette année le format du FECCIG a changé car au lieu de primer des films qui ne peuvent pas être vendus hors de la Guinée, nous avons décidé de privilégier la formation des formateurs avec pour finalité la probabilité d’intéresser des producteurs et co-producteurs. »
Au-delà du cinéma, l’ambition des organisateurs est aussi de faire de Coyah une destination touristique et artisanale. Dans cette optique, Dominique Monichon représentant de l’ambassadeur de France en Guinée a réitéré leur accompagnement inconditionnel. De son côté, representant le ministre des sports, de la culture et du patrimoine historique, Malick Kebe Directeur Général du fonds d’aide et de développement de l’art et de la culture rappellera que le festival de la création cinématographique de Guinée fait parti des bénéficiaires de cette assistance. Ceci pour permettre aux hommes de culture impactés par la pandémie de la COVID 19 de se relever. Il souhaite qu’à l’issue de ces échanges les jeunes puissent postuler au haut niveau.
« Regard de la jeunesse africaine sur la francophonie et le numérique », c’est le thème de ce festival en hommage au cinquatenaire de la francophonie explique l’initiateur de cet événement, Noël Lamah: « la Guinée fait partie de l’espace francophone, donc c’est rester dans cette ferveur du cinquantenaire de la francophonie et aussi interpeller les créateurs à avoir avoir un regard critique sur les valeurs de la francophonie, qu’est ce qu’elle apporte. »
Sekou Oumar Barry est le Doyen de la cinématographie guinéenne. Il a lancé en 1969 au nom de la Guinée, le premier festival panafricain du cinéma de Ouagadougou. 50 ans après dans cette même ville Il a été décoré (l’année dernière) comme récipiendaire du mérite du cinéma africain par les présidents du Burkina Fasso, du Mali, du Rwanda et celui de l’Union Africaine. Pour lui le cinéma est un métier noble, complet et qui nécessite de la persévérance:« En ce qui concerne le FECCIG c’est une excellente idée car ya déjà très longtemps qu’on nourrit l’idée de créer un festival ici et on a pas pu le faire donc c’est une grande joie que ceux qui étaient des étudiants hier font revivre cette idée. Je leur souhaite très bonne chance, quand on fait le cinéma il n’ya pas de place pour le découragement , seule la persévérance paye. »
Des sketchs et de l’humour étaient aussi au rendez vous au cours de cette cérémonie d’ouverture dont le programme s’étale jusqu’au 9 octobre 2020.
Hadjiratou Bah