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L’ Office pour la Protection du Genre, de l’Enfant et des Moeurs (OPROGEM) en connivence avec le comité de lutte contre la traite des êtres humains et pratiques assimilées et les commissariats centraux de la ville de Conakry, à déclenché un combat farouche contre ces trafiquants. D’ou l’arrestation ce jeudi 9 juillet 2020 de six femmes complices d’exploitation pour fins de mendicité de 7 enfants atteints d’albinisme dans la zone de Dixinn.
Selon le responsable protection des femmes et enfants de l’OPROGEM commissaire Ibrahima Henry Faques ces femmes ont été placées en garde à vue jusqu’à demain vendredi afin qu’elles soient entenduent par le procureur: « elles sont poursuivies pour exploitation d’enfants pour la mendicité et traite d’êtres humains. Ces complices qui ont reconnu les faits ont expliqué qu’elles partagent le butin avec la tutrice (exploitante) de ces enfants. Ils ont été remis à l’ONG qui était là pour qu’ensemble on puisse voir comment réintégrer ces enfants et comprendre pour quel motif ils ont quitté leurs parents biologiques et ce qui a poussé ces derniers à les confier à ces gens là ».
Les enquêtes continuent ajoute commissaire Faque pour traquer d’autres trafiquants. Selon un témoin qui a requis l’anonymat ces femmes ne seraient que la face cachée d’un réseau bien huilé.
Cette arrestation réjouit les ONG de défense des droits des personnes atteintes d’albinisme dont la CNAG (Confédération Nationale des Albinos de Guinée) à laquelle les sept enfants ont été confiés. Son fondateur Naby Laye Bangoura alias Morgan explique que ces enfants proviennent pour la plupart de villages situés à la frontière Guinéo-Sierraléonaise: » Demain nous allons nous rencontrer avec les autorités mais moi je souhaite que ces enfants retournent chez leurs parents que je connais un peu. Ils sont au village vers la frontière Guinéo-Sierraléonaise. C’est encore une occasion de sensibiliser les parents de plus et les faire prendre des engagements pour qu’ils ne laissent plus leurs enfants aux mains de n’importe qui car ces personnes leur font croire que leurs enfants sont dans de bonnes mains à Conakry. Ils leur envoient 500 mille francs et un sac de riz. »
Le président de la CNAG souhaite que les interpellations se poursuivent dans les autres communes. Il a déjà à sa charge un autre enfant de 11 ans en provenance de Siguiri que lui a confié le ministère de l’action sociale et des personnes vulnérables.
Affaire à suivre
Hadjiratou BAH