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Ce mercredi 5 février 2020 l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen était face à la presse pour dénoncer les violations des droits humains depuis plusieurs mois dans la crise socio-politique en Guinée.
Selon le président de l’OGDH Abdoul Gadri Diallo, cette crise qui mine le paysage politique en Guinée est provoquée par la décision du président Alpha condé de soumettre à référendum une nouvelle constitution: ‹‹ notre constat est que la paix et l’unité nationale n’ont jamais été aussi ménacées en Guinée que maintenant, après la décision du Chef de l’Etat. Des députés de la république, de hauts cadres de l’administration et des leaders d’opinion multiplient des discours à caratère communautariste et incitateurs à la haine et à la violence. Des jeunes désoeuvrés en manque de perspective, sont utilisés soit pour inonder les réseaux sociaux de propos appellant à la haine de l’autre, soit pour occuper les rues avec très souvent, des extorsions de biens. Les forces de l’odre de leur côté sévissent dans des zones réputées bastion de l’opposition en distillant des propos insultants contre des communautés accusées de soutenir l’opposition ››
Plus loin, il a aussi rappelé au Président de la République de s’impliquer en tant que garant de la constitution de résoudre ces problèmes dans le pays et aux partenaires techniques et financiers ainsi que les organisations sous- régionales de prendre le confit de la Guinée au sérieux: ‹‹nous rappellons au président de la république que les actes de violations des lois républicaines et des droits de l’homme commis sous son mandant l’interpellent et lui seront imputables s’il n’engage pas de mesures concrètes pour y mettre fin. En tant que garant de la constitution, il doit veiller au respect des règles républicaines et lutter contre l’impunité sous toutes les formes. Aux partenaires techniques et financiers et aux organisations sous-régionales, africaines et internationales, qu’il ne sert à rien d’user du langage diplomatique lorsqu’un pays présente des indicateurs menant à une confrontation ouverte. La Guinée est tombée dans un conflit ouvert du fait des errements politiques des uns et des autres qui pourraient avoir des conséquences graves. Les fonds engloutis dans la réforme des secteurs de la sécurité et de la justice ne doivent pas déboucher sur une gouvernance sécuritaire où les forces de l’ordre se rendent coupables d’actes comme ceux infligés à la dame Fatoumata Bah de wanidara, utilisée en bouclier humain››
Aboubacar Moussa camara
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