Le « projet d’amélioration de l’état de conservation des tortues marines » commence à porter ses fruits dans cette sous-région du continent africain.
Tunis (dpa) – Sur les 7 espèces de tortues marines existant au monde, 6 espèces (verte, imbriquée, caouanne, luth, olivâtre et tortue de Kemp) se trouvent dans l’écorégion marine de l’Afrique de l’Ouest. « L’Union internationale pour la conservation de la nature » (UICN) a classé ces six espèces comme « menacées » ou en « danger critique ». Les tortues marines sont reconnues comme vitales pour la biodiversité et la santé des océans par le « Fonds mondial pour la nature » (WWF).
En effet, elles régulent les écosystèmes marins et côtiers et contribuent à la santé des herbiers marins et des récifs coralliens. Elles sont également indispensables pour la préservation d’autres espèces animales comme les crevettes, le homard ou le thon. En Afrique de l’Ouest, les principales menaces qui pèsent sur les tortues marines sont la pollution, surtout plastique, le braconnage, les captures accidentelles, la collecte des œufs, la dégradation des habitats et la perte de plages de ponte due essentiellement à l’urbanisation galopante.
Le WWF a mis en œuvre un « projet d’amélioration de l’état de conservation des tortues marines », dans le cadre de son « Partenariat régional de conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest » (PRCM) couvrant 7 pays (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau, Guinée, Sierra Leone et Cap-Vert). Ce projet a été réalisé en deux phases, d’après un document intitulé « état de conservation des tortues marines en Afrique de l’Ouest », publié par le WWF, en juin 2019. Il a permis « un véritable démarrage » et « de grandes avancées » en matière de conservation des tortues marines dans la sous-région, « ces dernières années » , a-t-on affirmé.
« Les captures accidentelles sont sensiblement réduites » et « les espèces de tortues marines sont moins l’objet de pêches ciblées », a-t-on souligné. Les changements obtenus portent également sur la connaissance des sites de ponte, d’alimentation et de croissance, de même que les couloirs de migration, ainsi que la mise en place de « plans nationaux pour la conservation des tortues marines », a-t-on précisé.
À cet égard, « le rôle des tortues marines est mieux perçu aussi bien par les décideurs que les communautés côtières ». Mais, « il reste beaucoup à faire pour concrétiser et pérenniser les actions entamées ». « Les législations nationales en matière de protection des tortues marines doivent être mises à jour et/ou renforcées », a-t-on recommandé.