Les réactions continuent de fuser de partout après les affrontements survenus à Kankan le lundi 6 janvier 2020, entre des jeunes présumés apprentis transporteurs et certains commerçants. Conséquences, plusieurs boutiques et magasins ont été pillés par ces jeunes. Plus de 48 heures après les faits, la chambre de commerce préfectorale peine a dresser un réel bilan.
Selon Lancinè Camara vice président de la chambre de commerce, c’est seulement un commerçant et le chef du secteur numéro 5 du quartier Mobil qui sont venus se plaindre pour des faits de pillage. Pourtant le même jour, le préfet de Kankan Aziz Diop avait fait un premier bilan de 15 boutiques pillées et une personne blessée avant de changer de version en faisant état de huit boutique pillées.
Au surlendemain de ces faits, la tristesse et la désolation se lisait sur le visage des commerçants. L’une des victimes de pillage Alsény Barry qui vit à Kankan depuis 10 ans, raconte sa mésaventure: «Ils sont venus prendre toutes mes marchandises, des jus, des boites de mayonnaises, du beurre, des chaussures et autre…quand-même ils n’ont pas pris de l’argent chez moi ».
Ce mercredi 8 janvier 2020, la quasi-totalité des boutiques de la commune urbaine de Kankan sont restées fermées. L’activité économique est sérieusement paralysée. Le manque criard de pain et de viande frappe de plein fouet les citoyens. Dans leur écrasante majorité, les populations de Kankan ont condamné ces actes de violence.
La notabilité de Kankan n’est pas restée muette, elle a haussé le ton en condamnant ces actes en appelant les uns et les autres à la retenue. Une déclaration a été lue par Ibrahima Kalil Chérif, conseiller auprès du Sotikèmo: «Ce travail ne ressemble pas Kankan, ce n’est pas comme ça que les anciens ont forgé Kankan. Kankan est une ville hospitalière, tout le monde est chez soit ici, nous sommes tous les fils du Sotikèmo, il a entendu que d’aucuns sont allés s’en prendre aux autres en pillant leurs boutiques, ceux qui sont coupables de ces actes ne le feront plus jamais. Nous appelons les uns et les autres à la retenue ».
De Kankan, Mamadi 1 KABA pour laguinneenne.info