ADVERTISEMENT
Ce lundi 09 décembre 2019, les Guinéens ont célébré le 71 ème anniversaire de la déclaration Universelle des droits de l’homme à Conakry autour du thème
» jennes défendez les droits de l’homme » . Cette commémoration a réuni les ONG de défense des droits de l’homme, les diplomates acrédités en Guinée et quelques membres du gouvernement conduits par le premier ministre. Cette cérémonie a été organisée par le ministère de l’unité nationale et de la citoyennité avec l’appui du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Cette journée est mise à profit par les organisations de défense des droits de l’homme pour mesurer le niveau de réalisation par les Etats membres de l’ONU, des droits, des libertés proclamées dans cette déclaration et dans l’ensemble des pactes et traités ratifiés mais aussi formuler des recommadations pour une meilleure protection des droits de l’homme.
Les enjeux de 2019 pour la jeunesse mondiale sont énormes car ce sont ces jeunes qui devront subir toutes les conséquences des actions ou de l’inaction des générations les plus âgées qui dirigent actuellement, explique Patrick Vahard représentant du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme: « dans le contexte qui nous concerne ici en Guinée , les jeunes ont des préoccupations qui nous interpellent. Ils veulent avoir accès à une éducation et à une formation de qualité, ils aspirent à des emplois décents , en particulier dans les secteurs porteurs comme les mines. Les jeunes de la Guinée ont besoin de justice et que nous leurs donnions nous moins jeunes l’exemple de respect de l’Etat de droit et de la lutte contre l’impunité . Vulnérable à la précarité , les jeunes sont souvent manipulés et instrumentalisés , parfois selon les fibres identitaires et ethniques, pourtant les jeunes ont la capacité de jouer un rôle déterminant dans la transformation positive de nos sociétés ,les jeunes sont porteurs de valeurs d’inclusion identitaire et de diversité culturelle, ils sont aujourd’hui en un mot les défenseurs des droits de l’homme. Nous avons donc le devoir de veiller à ce que la voie des jeunes soit enttendue›› .
Abdoul Gadiri Diallo représentant des ONG de défense des droits de l’homme, a cité quelques unes de leurs préoccupations: ‹‹ la cristallisation du débat autour du changement de constitution qui a engendré des manifestations ayant entraîné au moins 20 morts, de nombreux blessés , des arrestations et des dégâts materiels. La publication du décret convoquant les élections législatives le 16 février 2020 , mainte fois reportées. Le faible engagement des autorités à mener les enquêtes pour faire la lumière sur les violences qui ont caractérisé les dernières manifestations organisées par le FNDC . Le retard accusé dans l’organisation du procès portant sur le dossier du 28 septembre 2009. Les violences et atteintes à la liberté d’expression et d’opinion se traduisant par les attaques des journalistes , des fermetures des radios ,des menaces , harcellement et intimidation à l’endroit des hommes de médias dans l’exercice de leur fonction. Et la crise de confiance entre le gouvernement et les partis politique de l’opposition ››.
Dans son allocution, le premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana a réiteré l’engagement du gouvernement a respecter et promouvoir les droits de l’homme en Guinée ‹‹ Je tiens à donner l’assurence que le gouvernement reste engagé et résolu dans la mise en oeuvre des recommandations de l’examen périodique universel; le traitement du dossier des événements du 28 septembre 2009 et la tenue effective du procès dès 2020; les enquêtes relatives aux pertes en vies humains et d’autres incidents survenus lors de la dernière manifestation à conakry et les différentes villes de l’interieur du pays. Par ailleurs, dans la protection de l’exercice des libertés publiques , de manifestations, d’expressions et d’opinions dans les conditions prévues par la loi ›› .
Cet événement a été marqué la présence de plusieurs jeunes de la capitale
Aboubacar MOUSSA CAMARA
622 42 41 87