Le niveau de fréquentation des espaces de culture en l’occurrence des bibliothèques, se trouve actuellement en berne. Dans la commune urbaine de Kankan le constat démontre que ces endroits sont de plus en plus délaissés même par les jeunes élèves et étudiants sensés s’y intéresser le plus.
La bibliothèque, espace d’excellence pour déchiffrer les mystères cachés dans les livres n’attire pas la nouvelle génération dans la commune urbaine de Kankan. Les salles de spectacle font le plein, alors celles des lectures font le vide.
Karim Kourouma, est le directeur de la bibliothèque universitaire de Kankan, selon lui, l’avènement d’internet et la prolifération des outils technologiques sont les causes de cette faiblesse: «actuellement toutes les bibliothèques sont remplies de livre, mais ne sont pas fréquentés par les apprenants. Selon eux, ils pourront tout retrouver sur internet. Ainsi, ils ont la paresse de venir à la bibliothèque pour consulter les documents. Ils doivent tout de même savoir que les appareils électroniques ont des incidences sur le regard, et vous verrez que d’ici 30 à 40 vous avez des problèmes de vision. Aujourd’hui nous avons constaté que le niveau des apprenants baisse. Ce sont des jeunes qui sont très engagés mais dans le langage ils sont pitoyables ».
Aussi un moyen palliatif vient d’être trouvé ajoute Karim Kourouma: « Nous venons d’agréer un club qui se nomme les amis de la bibliothèque et dont la création fait à peine 2ans. Il s’intéresse aux responsable à tous les niveaux, pour les conférences, les devinettes, et les prêts à la bibliothèque.Je pense que ça serra un moyen palliatif à leurs absences. Cela les poussera a aimer la bibliothèque, à toucher au fond documentaire pour ceux qui veulent lire. Nous l’avons fait pour encourager les apprenants. Ensuite nous avons proposé des visites guidées à tout le monde, pour qu’ils viennent déguster la lecture, les images, texte écris et des vidéos qui y sont exposés. Des fois, ils sont souvent choqués et étonnés de la présence de certaines œuvres ici. Donc ça les oriente et les motive à venir ».
Djenaba Diaby est l’une des rare étudiantes qui fréquente régulièrement avec ses amis la salle de lecture de la bibliothèque universitaire: « Nous disons souvent que la lecture est la nourriture de l’esprit. Et une fois que nous sommes dans ces bibliothèques nous acquérons de nouvelles connaissances. Les profsseurs ne peuvent pas tout dire en classe, nos amis doivent fréquenter ces centres de lecture pour être cultivés ».
En dehors de l’université, presque toutes les enceintes scolaires de la commune urbaine sont dotées d’un espace de lecture.
Ibrahima Sory Keïta pour la guinéenne.info 626 82 53 56