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La Guinée dispose d’un potentiel naturel exceptionnel qui dans la plupart des cas ne profitent pas aux populations à la base notamment l’exploitation des mines et la construction des bagages hydroélectriques. Un constat de l’IPED (initiative pour la prospective économique et le développement durable) qui a organisé ce 9 Mai une conférence débat à Conakry pour faire ressortir l’impact positif des barrages et voir si les préoccupations des riverains sont pris en compte.
Appelée château d’eau de l’Afrique de l’ouest, la Guinée est aussi un scandale géologique et agricole. Les projets doivent donc avoir des retombées sur le développement local. Généralement dans les communautés la question foncière est un problème majeure lors de la construction des barrages hydroélectriques ou l’exploitation minière en particulier de la bauxite a expliqué professeur Moustapha Keita Diop socio anthropologue: « la construction des barrages hydroélectriques provoque des bouleversements importants du milieu et des transformations profondes des modes de vie des populations riveraines. C’est le cas notamment des déplacements et la réinstallation des populations affectées sur d’autres terres
que celles qu’elles occupaient traditionnellement ou historiquement. »
Il souligne que de l’indépendance à nos jours certaines sociétés comme la CBG sont présentes en Guinée mais plus de 50 ans après l’impact infrastructurel n’est pas tellement visible. Professeur Diop fustige la dégradation de l’environnement dans certaines zones comme Boke ou à partir de Kolabougni la terre rouge attire les regards. Pour y pallier il faut selon lui en plus des études d’impact environnemental, faire des projets à long terme et respecter le cadre juridique. A l’instar des pays de l’OMVS mettre en place des plateformes de dialogue composées de patrons de corporations (corps de métier).
L’espoir est permis avec l’aménagement du barrage Fomi situé entre Kouroussa et Kankan. Ce barrage à caractère régional a multiple objectifs précise Bemba Kamano responsables de l’environnement et développement durable au projet Fomi: « outre l’électricité (90 mégawatts) il ya les aménagements hydro agricoles, la pisciculture, la pêche fluviale, l’écotourisme. Avec les études un site alternatif a été découvert à une trentaine de km de l’ancien qui regroupe deux grandes agglomérations. Sur ce nouveau site les populations à déplacer sont moindres. La cité provisoire est déjà fini. Actuellement le pont de chantier qui va relier les deux rives est en construction. »
l’issue de cette rencontre vise à mettre en place un réseau des OSC et médias pour mieux communiquer sur la problématique des barrages avec les cadres concernés, a précisé Hafiziou Barry coordinateur des programmes de l’IPED
Hadjiratou BAH