Les cas de suicides sont devenus de nos jours courants dans la commune urbaine de Kankan. Des corps sont retrouvés au moins une fois chaque mois et dans la majorité des cas les victimes sont des jeunes. Le dernier en date remonte à ce lundi matin 1 er avril 2019. Le jeune homme nommé Mamoudou Doumbouya orphelin de mère, âgé de 17ans s’est donné la mort en inhalant de la poudre de pile pour torche avant de se pendre. La scène s’est déroulée dans sa résidence familiale sise au quartier Missiran, en bordure de route.
En provenance de la Gambie samedi dernier, ce jeune avait l’air bien portant, à en croire sa tutrice, jusqu’à ce qu’il se mette à accuser son père, résident en Gambie d’être le responsable de ses souffrances: « Il est venu de la Gambie avant-hier, sa mère est décédé, il y a de cela deux ans. A son arrivé il a décidé d’aller travailler avec son oncle. Dans la soirée du dimanche il a pris le couteau et il voulait à tout prix se tuer. Un véhicule de la CMIS étant de passage, nous leur avons demandé de le coffrer pour ne pas qu’il nuise à sa vie. A un moment donné, il se tordait de maux de ventre à cause de la substance qu’il a dû consommer et il ne faisait que vomir. Les agents l’ont amené à l’hôpital où il a prit deux sérums et nous avons payé des produits d’une valeur de trois cent mille francs. Nous sommes restés à l’hôpital jusqu’à 21 h. Il a bu du lait et de l’huile rouge puis nous sommes retournés à la maison. Ma mère est allée accompagner ma tante souffrante venu du village a l’hôpital et moi suis retournée chez mon mari. La plus part des jeunes étaient en ville. Il donc profité pour s’enfermer dans la chambre et s’est mit a découper les piles avec des ciseaux pour les avaler. Il n’y avait qu’un de mes jeunes frères à la maison. Mamoudou ne répondant pas à ses appels ce dernier s’est dirigé vers la fenêtre externe du bâtiment où il a juste aperçue le tas de pile sur le lit. Il a ensuite regardé à travers les fenêtres du magasin et c’est là qu’il a vu Mamoudou immobile. c’est ainsi que mon frère nous a appelé. La porte a été défoncée mais malheureusement il étais déjà mort. On a vu aucune trace de stupéfiants dans ses affaires ».
Après constat, Dr Daouda Doumbouya médecin légiste en service à la traumatologie de l’hôpital régional de Kankan en déduit que c’est un cas d’homicide volontaire: « c’est un cas d’homicide et de suicide volontaire, parce que déjà il avait tenter de se suicider une première fois, sans succès il est aller à l’hôpital, une prise en charge a été faite. A son retour à la maison il s’est pendu, et toutes les preuves palpables sont là. A part son corps qui était pendu il n’ y avait pas d’autres traces. pas de cas de poignard, ni de lésion. Nous, nous avons déjà fait notre travail, et il ne reste plus qu’à délivrer le bilan médicale et le corps à la famille».
Informé en pleine circulation, le chef de quartier EL Hadj ADAMA KEITA, s’est directement rendu sur les lieux et Après constat il donne des conseils aux jeunes: « les jeunes doivent savoir comment géré leur vie, savoir quoi consommer. De nos jours les stupéfiants sont multiples. Que Dieu nous garde de leurs méfaits. Leurs effets pèsent lourds c’est ce qui joue sur le cerveau et pousse à faire des choses inhumaines ».
Enfin, après analyse et enquête, le corps a été remis aux parents de la victime. Dans le quartier Missiran, la découverte de dépouilles devient récurrent.
Ibrahima sory Keïta +224 626 82 53 56 Ibrahimasoryk20@gmail.com
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