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Cet atelier de deux jours (21 et 22 février 2019) vise à faire comprendre aux journalistes et acteurs de la société civile les besoins spécifiques des enfants afin de mobiliser plus de ressources en leur faveur. D’où ce renforcement de capacités en matière de plaidoyer et suivit budgétaire de l’État pour leur permette de détecter les obstacles budgétaires à la réalisation des droits des enfants et les opportunités pour accroitre les ressources en leur faveur. Cet atelier est initié par la Direction Nationale de l’action sociale et l’UNICEF. Il regroupe 35 participants issus des médias, osc, ministère du budget et MASPE.
S’agissant de la budgétisation des secteurs concernant l’épanouissement des enfants le MASPE constate que cette dernière n’évolue pas. D’où la nécessité d’impliquer médias et osc pour influencer positivement les décideurs de l’élaboration de la loi de finances pour améliorer la situation des enfants explique klonon Yassy Roger DG adjoint du fonds du développement social: « très souvent lorsqu’on est en situation de précarité on a tendance à omettre ces couches là pour nous consacrer à d’autres chantiers. Alors que c’est en corrigeant ces privations qu’on arrive à avoir une société bien harmonisée. Il est important que dès leur bas âge de faire en sorte que les besoins et les droits des enfants soient assouvis pour qu’ils grandissent dans de meilleures conditions ».
Selon les résultats de l’étude rendue par l’UNICEF en 2018, au moins 71,8% des enfants sur le territoire national sont victimes d’au moins trois privations. Un chiffre qui doit être réduit de moitié d’ici 2030 pour atteindre les objectifs de développement durable. Si le côté précarité matériel et financier constituent les facteurs de pauvreté chez les parents, chez l’enfant elle se mesure surtout par la privation de ses droits comme l’accès à l’information, au logement, à la santé, l’éducation, protection contre les violences, etc.(voir code de l’enfant). Abdoul Gadiri Barry est chef politique sociale à l’UNICEF: » généralement quant on est dans un ménage pauvre les chances que l’enfant soit privé de ses droits fondamentaux sont plus importantes. Un ménage pauvre peut ne pas envoyer son enfant à l’école parce qu’il n’a pas les moyens de payer les fournitures ou l’école est distante et il ne peut payer le transport. Mais la privation peut aussi aller au-delà de la situation économique d’un ménage. Un enfant peut être dans un ménage économiquement aisé et ne pas avoir accès à la santé, à l’eau potable …parce que sa localité ne possédant ni centre de santé ni eau de bonne qualité… »
Parmi les thèmes qui seront abordés au cours de ces deux jours d’échange on peut citer :
– La situation des enfants et de leurs niveaux de privations ;
– Le lien entre la Politique Nationale de la Protection Sociale (PNPS) et la prise en charge des enfants vulnérables ;
– Le processus d’élaboration du budget de l’État et le plaidoyer budgétaire.
Hadjiratou BAH