D’une durée de 18 mois ce projet qui coûte 1.400.000 dollars a deux objectifs principaux. Il s’agit tout d’abord de soutenir les besoins spécifiques et les préoccupations des jeunes dans les plans de développement locaux et dans les plans annuels d’investissement. Ensuite engager les jeunes à travers les conseils communaux et les autorités locales dans un dialogue inclusif afin de répondre aux causes des conflits dans ces vingt communes ciblées (11 urbaines et 9 rurales) A Conakry ce sont Ratoma et Matoto qui sont concernés.
L’ absence de dialogue entre les jeunes et les autorités locales entre autre ainsi que la non inclusivité des processus décisionnels sont l’une des principales sources de conflit constatés dans ces communes a souligné le représentant résident du Système des Nations unies. Georges Alfred Ki Zerbo: « Le manque de réelles opportunités d’autonomisation pour créer un avenir prometteur et la faible participation au processus de prise de décision résulte pour beaucoup de jeunes en une sensation ou un sentiment de marginalisation, de frustration , de mécontentement qui peuvent dégénérer et les rendre cibles faciles à la radicalisation, à l’extrémisme, au fondamentalisme ou à la migration non encadrée ».
les jeunes représentent environ les deux tiers de la population guinéenne dont plus de la moitié a moins de 20 ans.
Elle constitue une force économique et sociale pour la développement du pays. investir dans cette jeunesse c’est investir aussi dans la paix, la sécurité et la stabilité sans lequel aucun développement durable ne saurait se concevoir, a rajouté Georges Alfred Ki Zerbo.
Ce projet de prévention de conflits s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre par l’État guinéen de la résolution 22/50 du conseil de sécurité des nations unies. Une résolution qui exhorte les états membres à examiner les moyens d’accroître la représentation inclusive des femmes et des jeunes dans la prise de décision. A ce titre plusieurs activités sont prévues comme la cartographie des communes, la formation des élus locaux, etc. Le ministre de la jeunesse Mouctar Diallo reste confiant de l’impact de ce projet sur les jeunes : « nous souhaitons qu’au terme de la mise en oeuvre du projet que nous ayons un important programme qui prendra en charge l’ensemble des défis et enjeux auxquels font face la jeunesse guinéenne et la Guinée dans son ensemble. Nous sommes sûrs que ce projet innovant permettra aux jeunes de s’affirmer et de jouer un rôle actif dans le processus de construction de la paix ».
Pour la mise en oeuvre du projet, le ministre Mouctar Diallo a précisé que les fonds seront transférés aux OSC. Un mécanisme de suivi et évaluation sera mis en place (comme des enquêtes de perception etc…)
Hadjiratou Bah