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Tenue ce mercredi 12 décembre 2018 de la journée nationale de concertation sur la violence et la culture de la paix en Guinée. Une initiative de l’institution Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (INIDH) pour engager un dialogue franc entre les fils du pays en vu de prévenir les violences éléments perturbateurs de la paix dans le pays. Ont prit part à cette rencontre différents ministères, défenseurs des droits de l’homme, forces de défense et sécurité, religieux, la Mairesse de Kaloum et les Syndicalistes.
L’ origine de cette journée nationales de concertation découle d’une série de visites d’ONG de jeunes à l’INIDH pour faire part de leurs préoccupations face à la montée de la violence sous toutes ses formes, faisant ainsi ressortir la nécessité de mener des activités de promotion des droits de l’homme, a indiqué Alia Diaby président de l’institution. Il cite le rapport synthèse de la commission provisoire de réconciliation nationale en sa page 26 : « bien que la république de Guinée n’est pas connu de conflits armés, elle rempli les conditions d’un pays en situation poste conflit cela par l’existence d’imporantes séquelles consécutives aux atrocités que le pays a connu. A cela s’ajoute la fragmentation de la narration de l’histoire du pays, l’apologie de la violence, la montée de la vengeance privée, l’accroissement de la vindicte populaire et les frustrations de tous genre ont favorisé la rupture de la cohésion sociale. »
« La paix n’a pas de prix. La paix ce n’est pas un mot mais un comportement » a renchéri le ministre conseiller du PRG Mohamed Lamine Fofana : « je vous demande de réfléchir, d’échanger sans haine, sans acrimonie, sans passion pour dégager des esquisses de solution, pour ramener la paix dans ce pays« .
Un avis que partagent aussi les pannelistes. Le représentant du HCDH a rappelé les fondements des droits de l’homme. De son côté Aboubacar Sylla représentant de la police nationale invite à vivre unis: « Nous sommes appelés à vivre comme des frères sans préjugés ni discrimination. Nous sommes tous responsables de la destinée du pays. Nous hommes de sécurité lançons un appel à tous à prôner la paix dans le respect des droits humains chacun dans son domaine de travail ».
Les violences ou conflits inhérents à toute société suivant les intérêts recherchés peuvent émaner de diverses causes a expliqué le représentant de la gendarmerie Colonel Bah. Il y a la violence physique (coups et blessures) verbale, morale, violences de l’État (maintien de l’ordre, défense du territoires), violences criminelles (délinquances),violences politiques (opinions et attentes), économique (rupture de contrat), naturelles (intempéries), cybernétique ( attaques verbales via les réseaux sociaux), violence entre employés, éleveurs et agriculteurs etc.
Le recours à la violence fait fuir les investisseurs et n’offre pas un climat à l’éducation, a t’il conclut.
Depuis plus d’une trentaine d’année la Guinée a fait dos à la culture a constaté Hadja Saran Daraba qui depuis 24 ans travaille sur les questions de conflits. Le sanakouya est dit elle un puisant outil de paix qui a permis au pays de ne pas connaitre le pire: » Nous sommes arrivés à un tournant en Guinée ou il faut choisir soit de relever le pays où le laisser en lambeau ».
A part le sanakouya les religieux présents s’accordent sur la nécessité d’inculquer la culture de la paix aux enfants à l’école et en famille.
Hadjiratou BAH