Ces derniers jours les populations de Labé ont vécu une chaleur inhabituelle en cette période d’hivernage.
Autrefois convoité pour son climat doux, la préfecture de Labé subit de plus en plus les conséquences de la dégradation de son environnement depuis un certain temps. Selon l’histoire qui se raconte, Labé était autrefois réputé par la fraicheur qui régnait pendant toute la saison pluvieuse. Malheureusement tel n’est plus le cas pour les foutaniens.
Cette dernière semaine les citoyens de la commune urbaine de Labé ont vécu une chaleur infernale en cette saison pluvieuse au Fouta. En référence des statistiques de la station météorologique, chaque année la pluviométrie de la région baisse et durant les 30 dernières années, 2017 reste pour l’heure la moins pluvieuse autrement dit complètement déficitaire par rapport à la normale.
« Normalement les premiers pluies devraient s’abattre dès le 1er Mai qui correspond au début des saisons culturales mais nous avons tous constaté qu’il y a eu un écart de deux semaines cette année. Ce qui veut dire que la pluie est très mal repartie et cette chaleur que nous vivons actuellement est la conséquence du changement du régime hydrique. Cela résulte des conséquences de l’émission des gaz à effet de serre dans l’atmosphère qui endommagent la couche d’ozone qui nous protège des rayons ultraviolets (UV) ou tout simplement de la destruction de notre environnement » explique Hadja Halimatou Béla Diallo directrice régionale de la météo à Labé.
Malgré ce retard de la pluie, contrairement à l’année dernière Hadja Béla estime que cette année les agriculteurs n’ont rien à craindre « pour les cultures on n’a pas à nous inquiéter car ce retard n’impactera en aucun cas le rendement agricole. Donc on peut sans doute s’attendre à une bonne récolte ».
Sur cet état de fait, notre interlocutrice interpelle toutes les couches sociales à protéger l’environnement « le bien être de l’humanité dépend de l’environnement , car l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons la nourriture que nous mangeons tout vient de cet environnement. Donc chacun doit faire de la protection de l’environnement son cheval de bataille à travers l’assainissement, le reboisement, et la sensibilisation »
Djenab Bah depuis Labé pour laguineenne.info