Pendant cette période de grandes vacances, plusieurs enfants sont exposés à des activités qui leurs rendent la vie difficile. La préfecture de Mamou n’est pas épargnée de cette exploitation d’enfants.
Selon Karamoko Camara, le directeur régional de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance de Mamou, ce cas existe bel et bien dans la ville carrefour.
« On trouve les enfants dans la rue avec des paniers qui sont là en train de vendre pour subvenir aux besoins de la famille. J’ai été interpellé sur la situation d’un enfant qui avait perdu sa maman qui était avec sa marâtre. Cette femme donnait des mangues à l’enfant pour qu’il les revende. Le bagage étant trop lourd, il était difficile pour lui de supporter. C’est ainsi que j’ai été alerté par l’administrateur général du marché. Ensuite, j’ai saisi la gendarmerie qui est notre point focal. Une fois à la gendarmerie on a interpellé les parents de l’enfant. Après tant de négociations l’enfant a été rétablit dans ses droits et des instructions fermes ont été données aux parents pour ne pas que de tels actes se répètent ».
Pour bien veiller sur le bien être ces enfants des structures de veille ont été mises en place renchérit Karamoko Camara:
’’pour freiner cette exploitation des enfants dans la région de Mamou, on a mis des structures partout dans les quartiers, districts sous-préfectures en un mot dans tous les coins pour nous alerter. Mais faute de moyens, il ya des structures qui ne fonctionnent pas comme il faut. Ce sont des structures qui sont aussi chargées de protéger les enfants contre les travaux forcés ainsi que leur prise en charge. Nous en tant que structure de l’État nous venons appuyer la famille dans la protection des enfants. ‘
A la question de savoir pourquoi ces enfants sont exposés à ces activités, le numéro un régional par intérim de l’action sociale de Mamou parle de la pauvreté.
’Selon le constat, beaucoup de parents qu’on a interrogé nous disent que c’est parce qu’ils sont pauvres et ils n’ont pas les moyens pour subvenir aux besoins de la famille. C’est ce qui les poussent à dire aux enfants de faire ces activités surtout pendant les grandes vacances. »
La plupart des enfants qui sont exposés à ces exploitations sont adoptés. Ces orphelins sont abandonnés à eux mêmes. Les parents adoptifs sont appelés à un changement de comportement et à l’État de créer des conditions nécessaires pour ces enfants déminus. Il s’agit aussi d’appliquer la loi à la lettre pour sanctionner des personnes qui seront appréhendées dans cette pratique.
Abdoulaye Diallo