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Plusieurs dossiers criminels étaient inscrits ce Mercredi 11 juillet 2018 au TPI de Mamou. Deux jeunes garçons ont été libérés après avoir passé plus de dix ans à la maison centrale
Selon le procureur près le tribunal de première instance de Mamou, la première affaire concernait le jeune Mohamed Soumah poursuivi pour viol et pédophilie. Cette affaire a été débattue et mise en délibérée pour le 18 juillet 2018. La deuxième est celle de Ousmane Bah sous mandat de dépôt depuis le 28 Décembre 2005 poursuivi pour assassinat. « cette autre affaire a été jugée et nous avons présenté nos réquisitions mais le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas suffisamment d’éléments contre lui. Il à été relâché sur la base des dispositions de l’article 544 du code de procédure pénale. »
La troisième affaire est contre Abdourahmane Diallo sous mandat du dépôt du 31 janvier 2008 poursuivi pour assassinat. « Il a été aussi jugé et nous avons requis une condamnation de 15 ans à son compte mais le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas suffisamment d’éléments de preuves contre lui. Donc, de ce fait il a été aussi libéré. La quatrième et dernière affaire est contre Samba Tenin Bah sous mandat de dépôt du 21 Mars 2009 poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ce dernier à été jugé et condamné à 9 ans de réclusion criminelle à temps avec 5 ans d’interdiction de séjour à Bourouwal Tappe (Pita). « Mais quand on a fait le décompte, on s’est rendu compte qu’il avait déjà fait ce temps là en prison, lui aussi il a recouvré sa liberté » ,a expliqué Sidiki Camara le procureur près le tribunal de première instance de Mamou.
A noter que Ousmane Bah et Abdourahmane Diallo sont les deux jeunes ayant été emprisonnés pendant dix ans sans preuves palpables sur les choses dont ils sont reproché . Est ce qu’il y’aura un dédommagement ? Le procureur est catégorique. « Là vous me ramener dans la théorie du droit .En droit il y’a ce qu’on appelle l’irresponsabilité du ministère public. Lorsque les faits sont commis la loi fait obligation au procureur de la République d’enclencher des poursuites et lorsque ces poursuites sont enclenchées au bout du tunnel on se rend compte que la personne qui a été arrêtée n’en est pour rien et que cette personne est relaxée. Tout ce que la personne peut faire c’est de constituer peut être avocat, engager un procès, pas contre un Procureur mais contre l’État Guinéen. Cela pour demander réparation du dommage qu’elles ont subit, mais ce n’est pas à nous de faire face à ça »
Reste à savoir si ces deux jeunes porteront plainte contre l’Etat qui les a retenus pendant toutes ces années de misère sans preuves à la prison civile de Mamou. L’avenir nous le dira.Abdoulaye Diallo