Clôture ce 23 juin 2018 de l’atelier de présentation de la stratégie de transfert de compétences aux collectivités locales dans le secteur
des transports. La rencontre a regroupé les cadres du ministère des
travaux publics et ceux de la décentralisation. A tour de rôle, les
participants ont été outillés pour mener à bien l’entretien routier
une fois dans leurs localités respectives.
Après les directeurs régionaux des TP et du ministère de la
décentralisation, les secrétaires et receveurs des communes urbaines,
c’est au tour des secrétaires et receveurs ruraux des deux
départements d’être outillés sur la stratégie de transfert de
compétences. Elle est organisée par le ministère des travaux publics sur
financement de l’Union Européenne. Cet atelier a permi à ces cadres,
de s’approprier la technique pour améliorer le secteur des transports
routiers guinéens. Le code des collectivités, le fond de développement local ainsi que ses avantages, voies et moyens à suivre en cas de défaillance ont été abordés.
Selon Amadou Mouctar Diallo chef division étude et règlementation à la direction nationale de la décentralisation, la meilleure stratégie de décentralisation demeure l’implication des collectivités qui sont les principales bénéficiaires. Il ajoute que cette synergie des deux ministres va faciliter la mise en œuvre effective du transfert de compétences dans les différentes communautés comme le prévoit le code.
Pour Moro Diallo secrétaire général de Bafèlè Kouroussa participant à la rencontre, cette stratégie de compétences les a trouvé à un moment de délaissement car ils ignoraient que les ministères des TP et de la décentralisation pouvaient travailler ensembles pour désenclaver mais également entretenir les routes. « Cet atelier nous a permis d’avoir une vision plus claire sur le devoir, la
responsabilité et le rôle à jouer dans les différentes communautés.
Contrairement à nos pensées, nous avons compris qu’il y a une
ouverture et une forte implication de chaque autorité locale ».
Le chef de programme d’appui au secteur des transports (PAST)
Eliot Simpson, précise que les routes nationales restent au niveau
national environ 7500 km, celles préfectorales restent au niveau
préfectoral avec 15 à 16 000 km de routes et le plus gros selon lui,
revient aux communes pour les routes de désenclavpistes (anciennes routes
communautaires et pistes rurales) qui sont environ de 20 km. « Ce n’est pas des routes goudronnées, ni autoroutes ou grandes routes, mais c’est toutes les routes qui vont jusqu’à chez les habitants les plus éloignés pour leur permettre d’exporter leurs productions
agricoles, forestières ou tout autre produit pour gagner leur vie ». C’est pourquoi les ministères des travaux publics et de la décentralisation doivent s’unir d’avantage pour trouver les fonds.
Maïmouna Bangoura