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Chaque matin de nombreux mendiants se rendent aux abords des routes pour leur survie quotidienne. C’est le cas de MAMADOU BAILO DIALLO la cinquantaine. Il rejoint à l’aide de son tricycle la corniche nord de la capitale, à kakimbo pour tendre la main aux usagers de cette route très convoitée et formant toujours des embouteillages. Il y retrouve son ami Bailo également mendiant. Les deux ont une charge de plus de 10 personnes, dont leurs épouses et enfants.
Une bonne entente règne entre les deux amis en ce mois de ramadan, ils assemblent ce qu’ils collectent la journée pour le partager à part égale le soir. Oury et Bailo épargnent aussi 10 milles francs guinéens chaque jour pour prévoir les éventualités, ou pour les jours à moindres revenus.
à midi lorsque les embouteillages ne se forment plus, les deux amis se rendent à Taouyah, quartier de grande activité située sur la même corniche où ils passent l’essentiel de la journée en bordure de la voie publique pour continuer à mendier. la journée s’annonce bénéfique à midi les 2 amis ont déjà mobilisés 50 milles francs de quoi les réjouir .
Une journée fructueuse comme celle-ci, a aussi « ses inconvénients ». pris par le temps, Oury et Bailo ne pourront pas retrouver leurs familles pour la rupture du jeûne. A l’heure de la prière, ils se rendent à la mosquée de Ratoma Cyber pour le faire.
l’appel à la prière du muezzin annonce la fin du jeûne et les premiers plats à déguster dans la convivialité sont servis
Les deux amis rêvent de quitter cette vie de mendient. Mais n’ayant aucun soutien, encore moins un métier et l’absence d’une véritable politique d’assistance aux handicapés, l’équation s’annonce donc plus que complexe pour OURY et BAILO.
Aminata Sylla