Ouverture ce mercredi de l’atelier de formation des parties prenantes sur le système général harmonise d’étiquetage et de classification des produits chimiques. C’est pour renforcer les capacités des acteurs concernés sur les notions de l’étiquetage et la classification des produits chimiques afin de minimiser les risques liés à leur utilisation. La cérémonie est organisée par le ministère de l’environnement des Eaux et Forêts et ses partenaires.
Les produits chimiques sont importants dans la vie des humains. Cependant ils peuvent engendrer aussi des effets néfastes pour la santé et l’environnement. Selon Bangaly Dioumessy Coordonnateur du projet, la Guinée a des lacunes dans la mise en œuvre des plans nationaux des conventions relatives, aux produits chimiques notamment l’étiquetage et la classification des produits chimiques. Il ajoute, que savoir lire les étiquettes et savoir classifier les produits chimiques en fonction du potentiel danger, permettra à chaque plan d’être lancé avec assurance que les parties prenantes jouer leur rôle pour atteindre les objectifs visés. « Dans le secteur orpaillage (exploitation artisanale de l’or), les femmes et les enfants sont plus exposés aux dangers des produits chimiques à travers l’utilisation du mercure, acides et autres. Ils les manipulent à volonté et après c’est des problèmes et ils assimilent cela à des diables alors qu’à dire c’est les produits chimiques et sans parler de la teinture et la saponification». Il en n’est de même dans le domaine de l’agriculture, la plupart des paysans ne savent pas utiliser les engrais ce qui affecte souvent leur état de santé .
Les initiateurs martèlent que les pesticides, les additifs alimentaires, les produits chimiques industriels et de consommations sont les plus utilisés dans notre pays. Ces produits sont retrouvés dans les domaines suivants : l’industrie, le commerce, l’agriculture et le transport. Dans ces secteurs, l’utilisation rationnelle et en toute sécurité requiert des préalables tels que l’identification des dangers, la connaissance des conseils de prudence et mesures adéquates à prendre pour manipuler ou utiliser un produit. D’où l’avantage de communiquer beaucoup plus sur les risques et dangers à la population, les fabricants, les utilisateurs et les autorités.
Dans son intervention, Olivier Kervella consultant de l’institut des Nations Unis pour la formation et la recherche, a énuméré quelques avantages de l’approche internationale de gestion des produits chimiques dont entre autre la réduction des risques, le renforcement des capacités, l’amélioration de la gouvernance sur la gestion des produits chimiques ou encore la prévention du trafic international de ses produits. Il poursuit en disant que sans l’application nationale des conventions, être partie prenante ne résout pas le problème d’un pays.
De son côté, le chef de cabinet du ministère de l’environnement des eaux et forêts, invite les participants chacun dans son secteur à prendre conscience de l’ampleur des implications en vue de préparer le la Guinée à la mise en œuvre du système général harmonisé. Pour Hawa Moussa Keita, il s’agit d’une action commune, son efficacité dépendrait de la qualité des parties prenantes locales et ensuite entre pays concernés.
En plus de la formation et la sensibilisation, les acteurs ont aussi besoin d’institutions et règlements forts pour pouvoir passer l’information dans les coins les plus reculés afin de réduire le taux d’intoxication sur les produits chimiques en Guinée.
Maïmouna Bangoura