« Le phénomène des grossesses non désirées des jeunes filles en milieu scolaire au Burkina Faso constitue un véritable fléau », selon le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).
Tunis (dpa) – Un projet visant la promotion d’une santé sexuelle et reproductive « responsable » et la lutte contre les grossesses non désirées des adolescentes en milieu scolaire, a été lancé dans la commune rurale de Saaba, au Centre du Burkina Faso. Financé par l’Union européenne (UE), ce projet de 12 mois est initié par « l’Association pour le développement intégral, humain et durable dans l’intégrité »(ADIHDI) active dans les communes rurales de Saaba et de Komki-Ipala (Centre).
Cette ONG créée en 2014, intervient dans l’autonomisation des femmes et l’accompagnement d’enfants par la prise en charge de leurs frais de scolarité et de santé à travers la mutuelle sociale de Saaba, selon l’Agence d’information de Burkina Faso (AIB). Les grossesses non désirées en milieu scolaire continuent de compromettre l’avenir de nombreux élèves dans la commune de Saaba. À cela, s’ajoutent les grossesses à risque et les grossesses rapprochées qui mettent en danger la santé des mères et des bébés, a-t-on indiqué de même source.
Le projet vise à rehausser le faible taux de planification familiale et à améliorer l’accès des jeunes, en particulier les élèves, aux services de santé sexuelle et reproductive, a précisé Housséni Ibaré, coordonnateur des activités de l’ADIHDI. Dans ce cadre, des activités de sensibilisation et de plaidoyer seront menées dans plusieurs villages de Saaba, auprès des élèves, des femmes, des chefs de famille et des responsables coutumiers, a-t-il ajouté, cité par l’AIB.
« Le phénomène des grossesses non désirées des jeunes filles en milieu scolaire au Burkina Faso constitue un véritable fléau », avait annoncé le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP). Ce phénomène a pour conséquences la baisse des rendements scolaires des jeunes filles, les abandons scolaires, les mariages précoces et forcés, les avortements clandestins, et le passage de la jeune fille au statut de fille-mère, selon cette agence onusienne spécialisée.