C’est une crise qui est loin de connaître son épilogue, depuis son arrestation le 19 janvier dernier au lendemain de la marche pacifique organisée par le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée pour ramener les autorités à liberer l’internet et à mettre fin au brouillage des ondes.
Sekou Jamal Pendessa continue son séjour à la maison centrale de coronthie.
Pour exiger sa libération les centrales syndicales ont déposé un préavis de grève la semaine dernière dont l’avis sera le 17 février.
Pour amorcer la crise, le gouvernement a invité les centrales au tour de la table, dialogue qui a débuté ce lundi 12 février, sauf que les secrétaires généraux des centrales syndicales ont posé un niet tant que le secrétaire général du SPPG est maintenu en prison.
Amadou Diallo secrétaire général de la CNTG estime qu’il est hors de question que le dialogue continue tant que le camarade Pendessa est en détention<<Nous nous sommes retrouvés cet après-midi pour discuter des points inscrits dans le préavis de grève, notamment la libération immédiate et sans condition du Camarade Sékou Jamal Pendessa. À l’issue de ladite rencontre, ça été le seul point discuté tant que notre camarade n’est pas mis à notre disposition. Alors s’ils veulent qu’on continue les débats, il faut que notre camarade sorte de la prison, mis à notre disposition et pour que les débats continuent. Cependant, le président du conseil national du dialogue social nous avait déjà rassuré d’avoir pris le devant, mais très malheureusement ça n’a pas été comme prévu. C’est pourquoi aucune disposition n’est prise tant Sékou Jamal n’est pas mis à notre disposition, parce qu’on a enfreint à la liberté d’expression. Et le préavis de grève continue d’être valable le 17, c’est l’avis de grève que nous allons déposer si toutefois tous les points ne sont pas satisfaits>> a-t-il laissé entendre
Abdoulaye Barry de la FESABAG aborde dans le même sens <<Nous venons de sortir de la salle des négociations avec le président du conseil national du dialogue social. Et d’entrée de jeu, le coordinateur général du mouvement syndical guinéen a dit qu’il faut au préalable, la libération sans condition du camarade secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée. Nous sommes restés sur ça, aujourd’hui le président du CNDS veut que nous continuons avec les négociations. Comme vous venez de le constater nous les camarades, on a qualité quand-même du président de la commission de négociations du mouvement syndical guinéen. Je ne peux pas être dans une salle avec les camarades ici présent pour discuter pendant qu’on a un camarade qui est en prison. Donc, c’est pour cela que nous sommes sortis de la salle et nous sommes sûrs que les autres aussi vont nous rejoindre>>a-t-il renchérit.
Aly Diallo pour Laguineenne.info